
Les activités de santé communautaire du projet USAID MIKOLO dans la région Analamanga, ont été officiellement lancées, hier.
Après une première année de mise en œuvre dans 6 régions de Madagascar (Amoron’i Mania, Haute Matsiatra, Atsinanana, Atsimo Andrefana, Vatovavy Fitovinany et Ihorombe), le projet USAID MIKOLO intervient désormais dans trois nouvelles régions : Vakinankaratra et Alaotra Mangoro et officiellement depuis hier, Analamanga. Ce projet de 5 ans qui intervient essentiellement dans le domaine de la santé communautaire, cible pour Analamanga 5 districts. Ainsi, à Anjozorobe, Avaradrano, Ambohidratrimo, Ankazobe, et Manjakandriana, des techniciens d’appui préalablement formés seront aux côtés de quelque 520 agents communautaires, lesquels sont des prestataires de soins de santé primaire dans les localités où il n’y a ni médecin ni personnel paramédical. Leurs activités dans plusieurs domaines dont la lutte contre le paludisme, la santé maternelle, néonatale et infantile, la planification familiale ou encore la santé de la reproduction, permettent d’être au plus près des populations rurales. Au total 7 500 agents communautaires sont mobilisés dans l’ensemble des 9 régions d’intervention du projet.
Vaste chantier. Les services proposés dans le cadre du projet USAID MIKOLO s’adressent aux populations habitant à plus de 5 km des centres de santé de base (CSB), la vision étant d’établir une capacité locale durable pour l’amélioration des soins de santé de base. Pour Analamanga en particulier, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le défi reste important si l’on en juge par les réalités sur le terrain. En effet, 32 % des accouchements, soit presque le tiers, se font encore à domicile tandis que 76 % des femmes se plaignent des difficultés à avoir accès aux soins. En examinant la situation d’encore plus près, il ressort de la dernière enquête sur les OMD (objectifs du millénaire pour le développement) que 18 % des femmes enceintes n’ont jamais passé de visite prénatale et 25 % des femmes attendent entre 2 et 41 jours pour les premiers soins post-natals. Quant aux enfants, 77 % sont totalement vaccinés (soit 27 % qui ne le sont pas du tout ou seulement partiellement) et moins de la moitié de ceux atteints de toux accompagnée de fièvre, reçoivent des antibiotiques. Autant d’indicateurs qui justifient la nécessité de redoubler d’efforts dans le domaine de l’accès aux soins de santé de qualité dans les zones rurales.
Hanitra R.