
La fécondité des femmes est plus élevée en milieu rural, avec 5 enfants par femme, qu’en milieu urbain où elle est de 3,4 enfants par femme, selon les résultats de l’Enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS) en 2018.Les disparités sont notables selon la région et les caractéristiques socio-économiques. Les études menées par la Coalition Malagasy pour le renforcement du système de santé (COMARESS) reflètent également cette réalité. « Le taux de la couverture contraceptive est actuellement de 40% à l’échelle nationale mais certaines localités du pays arrivent déjà à en enregistrer jusqu’à 60%, et c’est surtout le cas dans les grandes villes. Les hommes constituent encore un obstacle pour la réalisation de cet objectif de 60% que se fixe Madagascar d’ici deux ans. Certains hommes sont contre les contraceptifs, ce qui oblige leurs femmes à se cacher », selon le président national de cette coalition, le Dr Jean Claude Rakotomalala.
Stratégies. Une campagne de sensibilisation à grande échelle devrait être menée pour convaincre les hommes afin qu’ils puissent autoriser leurs partenaires à utiliser les méthodes contraceptives. Des efforts ont été déjà menés dans ce sens, toujours d’après la COMARESS, mais beaucoup de choses restent encore à faire. « Nous élaborons des stratégies en fonction des obstacles identifiés dans chaque région. Les directeurs régionaux de la santé ainsi que les médecins inspecteurs nous appuient dans cette sensibilisation », renchérit le Dr Jean Claude Rakotomalala.
Narindra Rakotobe