- Publicité -
lundi, juin 23, 2025
AccueilSociétéSanté maternelle : L’interruption thérapeutique de la grossesse soumise à une autorisation médicale...

Santé maternelle : L’interruption thérapeutique de la grossesse soumise à une autorisation médicale et judiciaire

L’ITG ne peut se faire qu’après la délivrance d’une autorisation émanant de deux médecins.

Une autorisation délivrée par une autorité judiciaire après un double avis médical et le consentement éclairé de la femme sont les conditions sine qua non d’une interruption thérapeutique de la grossesse. L’Ordre national des médecins soutient la proposition de loi y afférente.

La proposition de loi sur l’Interruption thérapeutique de la grossesse (ITG) a fait couler beaucoup d’encre. Ce sujet continue toujours d’alimenter les débats sur les réseaux sociaux. Pour dissiper les doutes sur ce sujet à polémique, la députée élue à Tsihombe, Masy Goulamaly souligne que la proposition de loi concerne strictement et uniquement l’interruption de grossesse par motif médical. Mais aussi, cette intervention nécessite une autorisation médicale et judiciaire. « L’interruption de la grossesse pour motif médical est autorisée pour sauver la vie de la femme si elle est menacée par sa grossesse par le biais de l’interruption thérapeutique de la grossesse ou si le fœtus présente des risques de malformations graves. En dehors de ces cas d’urgence, l’autorisation à l’interruption de la grossesse est délivrée par une autorité judiciaire compétente après avis de deux médecins attestant de la gravité de la maladie et du consentement éclairé de la femme ». Cette proposition de loi précise également que si la femme est mineure, son assentiment sera demandé et un acte de consentement établi par le tuteur légal ou un ayant-droit est requis.

Non à l’avortement volontaire. L’Ordre national des médecins soutient cette proposition de loi tout en soulignant qu’elle ne concerne aucunement l’avortement volontaire. D’après le président de l’Ordre, le Dr Eric Andrianasolo, les types de complications nécessitant une ITG y sont déjà définis ainsi que les mesures d’accompagnement et cadres légaux. « Les cardiopathies sévères avec risques de décompensation, les pathologies rénales graves incompatibles avec une grossesse, les pathologies vasculaires avec risque de décompensation, les pathologies cancéreuses ainsi que les malformations graves du fœtus figurent parmi les raisons nécessitant une ITG », a-t-il indiqué tout en précisant que « cette proposition de loi n’est pas une porte ouverte à la vulgarisation de l’avortement car elle ne peut être pratiquée qu’après la délivrance d’une autorisation émanant de deux médecins ». A noter que l’Eglise protestante, la conférence des Evêques de Madagascar et la plateforme HFKF (Hetsika fampiraisana ny Kristiana ho an’ny firenena) se sont déjà prononcées sur le sujet et condamnent l’avortement sous toutes ses formes. Elles ont également appelé à une prise de conscience des parlementaires avant de prendre une quelconque décision sur l’ITG.

Narindra Rakotobe

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

1 COMMENTAIRE

  1. articlele du Pouvoir aux Travailleurs (organe de l’UATCI) du 18 juin 2022 :

    L’ÉGLISE CATHOLIQUE MÈNE UNE CROISADE CONTRE L’INTERRUPTION THÉRAPEUTIQUE DE GROSSESSE A MADAGASCAR
    À l’occasion de la fête de la Pentecôte, le conseil œcuménique des églises (FFKM) a fait des déclarations fracassantes contre une proposition de loi relative au droit des femmes à pouvoir avorter dans certains cas graves, tels que l’inceste, le viol, les malformations du fœtus etc. Les représentants de l’église étaient vent debout pour exiger du parlement le rejet de toute discussion allant dans le sens du droit des femmes à recourir à l’avortement. Le président de l’ordre des médecins ainsi que certains députés favorables au recours à l’avortement ont même été qualifiés de défenseurs de « meurtres d’enfants ».

    À Madagascar, la législation sur l’avortement est l’une des plus restrictives au monde. Même lorsque la vie de la mère est en danger, avorter peut exposer les femmes à deux ans d’emprisonnement. Et actuellement elles sont plusieurs milliers dans ce cas.

    À l’heure actuelle les représentants de l’Église sont à l’honneur auprès du président : des groupes évangéliques ont même été autorisés à célébrer des « cultes de grâce et de bénédiction » lors d’un récent Conseil des ministres. À l’occasion de la célébration de la prochaine fête de l’Indépendance le 26 juin, il est prévu que des cérémonies religieuses soient organisées en grande pompe du haut des podiums officiels.

    Tout cela n’est pas très nouveau, mais néanmoins en nette recrudescence. Plus la crise économique s’aggrave et plus le nombre de gens qui basculent dans l’extrême pauvreté augmente. En l’absence de toute autre perspective, la détresse humaine ne se traduit pas par la prise de conscience et par l’organisation des exploités. Au contraire, elle favorise la montée des croyances en tout genre. Les classes riches et les gens du pouvoir sont tous main dans la main pour laisser bonne place à tous les gens en tenues religieuses qui prêchent la patience et la résignation aux gens pauvres et aux exploités. Mais la colère des travailleurs est tellement grande qu’il n’est pas dit que les exploiteurs l’emporteront dans leur paradis !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici