
Avec une sage-femme pour 16.000 habitants à Madagascar – soit, trois fois moins que le ratio fixé par les normes internationales qui est de 1/5000 – la santé maternelle a besoin de davantage de soutien pour espérer faire bénéficier de soins de qualité aux mères, à leurs nouveau-nés et à ceux ayant besoin ses services de santé sexuelle et reproductive.
« Si toutes les femmes avaient accès à une sage-femme, 56% des décès maternels et des nouveau-nés pourraient être évités », plaide l’UNFPA, à l’occasion de la célébration, samedi dernier 5 mai, de la journée internationale de la sage-femme. A Madagascar où la santé maternelle en général et la réduction de la mortalité maternelle en particulier, figurent parmi les défis et objectifs, le pays doit encore faire face à des défis majeurs dans la mesure où moins de la moitié des accouchements (44,3% est assisté par des professionnels de santé qualifiés. Le reste se fait, en grande partie, à domicile, par des accoucheuses traditionnelles.
Rôle vital. L’amélioration de la qualité des soins prodigués par les sages-femmes se trouvait au cœur de la célébration de « leur » journée internationale, conformément au thème choisi pour la célébration nationale qui s’est tenue à Toliara, samedi dernier : « Sages-Femmes, ouvrons la voie avec la qualité des soins ». Une journée célébrée dans le dessein de faire connaître le métier et les responsabilités des sages-femmes. Un rôle vital qui consiste non seulement à veiller à ce que les femmes et leurs nouveau-nés traversent la période de la grossesse et de l’accouchement en toute sécurité, mais aussi à leur prodiguer des soins de maternité favorisant la santé et le bien-être de la mère et de l’enfant, après l’accouchement.
87%. Et pourtant, en améliorant la formation et le soutien aux sages-femmes, celles-ci peuvent fournir plus de 87% de l’ensemble des services de santé reproductive, notamment prendre soin des mères et des bébés pendant la grossesse et l’accouchement, fournir des contraceptifs, gérer les infections sexuellement transmissibles, dont le VIH.
“La célébration de cette journée a été une opportunité de rappeller que le défi en matière d’amélioration de la santé maternelle et néonatale est de taille autant au niveau international qu’à Madagascar, mais également de renforcer le partenariat entre l’Association nationale des Sages-Femmes et l’UNFPA Madagascar et de renforcer également l’engagement de l’UNFPA dans le renforcement des capacités et de la disponibilité des sages-femmes au niveau de Madagascar et particulièrement des régions les plus vulnérables qui sont les régions prioritaires d’intervention de l’UNFPA: Atsimo-Andrefana, Androy et Vatovavy Fitovinany”, souligne l’UNFPA.
Trois sages-femmes ont été récompensées durant la journée internationale des sages-femmes, pour leur performance et persévérance à livrer des soins de qualité dans leurs localités respectives. L’occasion a été saisie pour présenter les douze sages-femmes, des nouvelles recrues qui vont renforcer le personnel de santé dans la régions de l’Atsimo Andrefana.
Hanitra R.