La nouvelle n’est pas passée inaperçue. Les États-Unis annoncent leur retrait de l’Organisation mondiale de la Santé.
Le retrait des États-Unis de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) figure parmi les premières décisions prises par l’administration Trump. Le président américain a signé ce décret le 20 janvier 2025, quelques jours seulement après son entrée en fonction. Cette mesure pourrait avoir des répercussions graves sur des pays vulnérables comme Madagascar, où l’OMS joue un rôle essentiel dans la lutte contre des maladies telles que le paludisme, la peste et la rougeole.
L’OMS, largement financée par les États-Unis, soutient des programmes cruciaux à Madagascar, notamment les campagnes de vaccination et les interventions d’urgence lors d’épidémies. La sortie des États-Unis pourrait entraîner une réduction des financements de l’organisation, mettant en péril des initiatives vitales pour la santé publique sur l’île.
Réponses
Face à cette décision, la réaction de l’OMS ne s’est pas fait attendre. L’organisation a exprimé son regret, soulignant son rôle primordial dans la protection de la santé mondiale. « L’OMS joue un rôle crucial dans la protection de la santé et de la sécurité des populations à travers le monde, y compris celle des Américains », a déclaré Tarik Jasarevic, porte-parole de l’OMS, lors d’un point de presse à Genève.
Selon ses explications, les États-Unis représentent 18 % du budget 2023 de l’organisation et sont son principal donateur. « Nous espérons que les États-Unis reviendront sur leur décision. Nous sommes impatients d’engager un dialogue constructif pour maintenir ce partenariat, essentiel pour la santé et le bien-être de millions de personnes à travers le monde », a-t-il ajouté.
Substituer
Le décret signé par le président Trump prévoit de remplacer l’OMS par des partenaires qualifiés jugés « crédibles et transparents ». Toutefois, des incertitudes subsistent quant à la mise en œuvre de cette alternative et à sa capacité à combler le vide laissé par l’OMS. Ce retrait risque de perturber les efforts mondiaux en matière de préparation aux pandémies, notamment en ce qui concerne les négociations pour l’accès équitable aux vaccins ou encore les systèmes d’alerte précoce. Pour Madagascar, classé parmi les pays les plus pauvres, cette décision pourrait aggraver sa vulnérabilité en cas de crise sanitaire.
Face à ce défi, Madagascar devra s’adapter en renforçant sa coopération avec d’autres partenaires internationaux et régionaux. La mobilisation des ressources locales pourrait également constituer une solution pour réduire les impacts de cette décision. Le retrait des États-Unis de l’OMS marque un tournant pour les efforts de santé publique à l’échelle mondiale. Pour les pays comme Madagascar, il s’agit désormais de relever le défi de résilience et de trouver des alternatives durables pour continuer à protéger la santé de leurs populations.
José Belalahy