Interdépendants, la santé, la population et l’environnement constituent un triptyque fondamental pour la réalisation du développement durable pour un pays comme Madagascar.
«L’environnement est un déterminant de la santé. Sa qualité influence l’état de santé de la population. Seule une population en bonne santé est disposée à mener des actions visant à préserver la qualité de l’environnement». Ce sont là les propos du directeur général de la santé auprès du ministère de la Santé publique lors du lancement du projet d’intégration de la Santé, Population et Environnement à l’hôtel IBIS Ankorondrano hier. En effet, les trois secteurs devraient constituer des outils permettant à une nation et à un État de s’épanouir. Force est tout de même de constater que «beaucoup de maladies et de nuisances sont liées à la dégradation de l’environnement». Entre autres, les maladies comme le paludisme (favorisé par une mauvaise gestion et une mauvaise conservation de l’eau, la précarité des logements, la déforestation et l’appauvrissement de la biodiversité) qui «fait plus d’un million de victimes chez les enfants de moins de cinq ans» selon les données recueillies sur le site officiel de l’OMS. Il y a également les maladies comme la diarrhée, ou encore les diverses maladies respiratoires liées à la pollution de l’air qui concerne la majeure partie des pays du monde.
SPE. Lancé hier, le nouveau projet financé par l’USAID ambitionne de mettre sur une même table tous les acteurs œuvrant dans le domaine de la santé, de la population et de l’environnement. Ce, dans le but d’harmoniser les actions d’un côté. Mais surtout de capitaliser les acquis pour un meilleur partage d’expérience et de bonne pratique afin d’avoir des résultats palpables et concrets pour la population malgache. Ce que le directeur général auprès du ministère de l’Environnement ainsi que le directeur de la santé, population et environnement auprès de l’USAID ont tenu à confirmer à Ankorondrano. Si le seconda fait savoir que «les initiatives prises séparément par les acteurs constituent déjà des volontés entrant dans l’optique de résolution des problèmes liés à la santé, population et environnement».Le premier quant à luiquant à elle a noté l’importance de la synergie des acteurs. Ce que la DG de la santé publique a également marqué comme quoi le projet raffermit la collaboration entre les acteurs du développement aussi bien au niveau stratégique qu’institutionnel. Bien que les acteurs se soient donné la main dans le cadre du développement durable, la réussite du processus dépend de la conviction des décideurs sur aussi bien son importance que son utilité. Ce qui peut mettre du temps malgré l’ampleur des risques liés à la dégradation de l’environnement.
José Belalahy