
Certains vont rester à Tana, tandis que d’autres vont connaître une vie pleine d’aventures dans des endroits reculés, qui, de ce fait, vont désormais mener une vie professionnelle complexe.
449 paramédicaux composés d’étudiants ayant fini leurs études dans les Instituts de Formation Interrégionale de Paramédicaux (IFIRP) et ceux qui n’ont pas pu bénéficier de postes budgétaires viennent de recevoir leur nomination hier, à l’Hôpital HJRA Ampefiloha. Parmi eux, il y a des infirmiers, des infirmiers spécialistes, des sages-femmes, des aides-soignants, … Ainsi, sans attendre plus longtemps, ils devront rejoindre leur lieu d’affectation qui sont les 113 CSB ayant été fermés, les grands hôpitaux, et les différents centres de santé dans différents endroits de la Grande Ile, le plus tôt possible. « Ils vont seulement être retenus dans la capitale jusqu’au lundi prochain. Mais après avoir reçu leur ordre de route, ils rejoindront chacun leur poste le plus tôt possible », confie le Pr Philémon Tafangy, Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique. A noter qu’aucun d’entre eux n’ont pu savoir au préalable leurs lieux d’affectation. De ce fait, si certains ont été ravis d’avoir pu rester dans la capitale ou au moins dans les périphéries après la décision, ce, pour pouvoir être auprès de leurs familles ou leurs proches, d’autres qui vont être envoyés dans les endroits lointains pleins de mauvaises surprises sont quand même déçus. Toutefois, certains comme Tafita Marson, infirmier manipulateur radio, a quand même essayé de cacher cet air de déception. « C’est ce que j’ai toujours fait et ce n’est pas maintenant que je vais reculer ou me décourager », confie-t-il. Etant encore célibataire, c’est sûr qu’exercer ce métier ne lui posera pas encore un grand problème, bien qu’il ait été affecté à Manakara, dans la région Vatovavy Fitovinany.
Sans indemnité de risques. Au cas où certains d’entre eux désisteraient avant ou après avoir rejoint leur poste, et c’est sûr qu’il y en aura, le Ministère de tutelle a promis d’étudier les cas, et en conséquence, de prendre les mesures nécessaires s’il s’avère que le motif du changement de décision des stagiaires n’est pas acceptable. Par contre, selon toujours le Pr Philémon Tafangy, aucune mesure spéciale ne sera prise pour ceux qui vont être envoyés dans les endroits à risques. « Ce sont des fonctionnaires comme tous leurs semblables. Donc, il n’y a pas lieu de prendre des mesures spéciales pour eux, car le Ministère ne peut pas se le permettre », renchérit-t-il. Toutefois, Jean Valérien Rakotonandrasana, Président National de l’Association des Paramédicaux, a insisté sur le fait que l’Etat devrait mettre en place des mesures incitatives comme les indemnités de risques pour ces nouveaux paramed. « A la limite, nous pourrons accepter le fait qu’il y ait une différence entre le salaire de ceux qui vont rester dans la capitale et ceux qui vont partir très loin », poursuit-il. Par ailleurs, il n’a pas manqué de signaler que ces nouveaux parameds, une fois arrivés sur leur lieu de travail, vont généralement jouer le rôle de chef de poste. Ce qui signifie pour lui: « homme ou femme à tout faire ». « Ils vont avoir des surcharges de travail là-bas. Ils vont être en même temps des infirmiers, des médecins, des sages-femmes, même des balayeurs car ils seront seuls au poste, qu’ils soient homme ou femme », conclut-il. Bref, ces nouveaux parameds n’auront sûrement pas la vie facile une fois arrivés sur leurs lieux d’affectation. Il y a donc lieu de s’armer de beaucoup de courage. La cérémonie de remise des décisions a vu entre autres, la présence du Premier ministre et non moins ministre de la Santé Publique, Kolo Roger, de la Représentante Résidente du UNFPA, Agathe Lawson.
Arnaud R.