
Une campagne de vaccination contre la polio sera organisée la semaine prochaine et ciblera les enfants de 0 à 59 mois. Les parents ne seront pas contraints d’amener leur progéniture dans les centres de santé car les agents vaccinateurs se déplaceront chez eux.
Ouvrez vos portes aux agents vaccinateurs ! C’est à travers ce message que le ministère de la Santé publique a annoncé la tenue d’un rattrapage vaccinal pour la poliomyélite les 28, 29 et 30 juin. 15 régions sont concernées dont Analamanga, Amoron’i Mania, Atsinana, Androy, Ihorombe, Melaky, Vatovavy Fitovinany, Vakinankaratra, Androy, Anosy, Menabe et Atsimo Andrefana. Compte tenu du contexte sanitaire dans le pays mais également pour atteindre le maximum de cible, les agents de santé vont effectuer du porte à porte. L’objectif étant d’immuniser les enfants de 0 à 59 mois contre le virus de la poliomyélite. À noter que ces deux gouttes de vaccin oral administrées à l’enfant sont gratuites. « Madagascar a déjà obtenu son certificat en tant que pays libre de la polio mais il ne faut pas oublier que le vaccin permettra de renforcer les défenses immunitaires des enfants », selon une source auprès du ministère de la Santé publique.
En parallèle, ce rattrapage vaccinal s’accompagne également de la supplémentation en vitamine A. Les enfants de 6 mois à 59 mois seront les cibles. Cette campagne se déroulera par contre auprès des centres de santé ainsi que les sites dédiés à cet effet. Ce sera également l’opportunité pour les parents d’effectuer les vaccinations de routine. Une baisse des vaccinations des tout-petits a été observée pendant le confinement. De nombreux parents se sont abstenus de rejoindre les centres de santé pour faire vacciner leur progéniture tandis que d’autres n’ont tout simplement pas pu le faire, faute de transport.
Malgré le contexte sanitaire du pays, le ministère de la Santé a fait savoir que des investigations ont été menées afin de surveiller les cas de paralysies flasques aiguës (PFA) chez les moins de 15 ans. La déclaration des cas de PFA est obligatoire, et lorsqu’un cas se présente, les selles sont prélevées afin de faire l’objet d’analyses. Les centres de santé sont ensuite contraints d’effectuer des rapports mensuels après les investigations menées au niveau de la communauté.
Narindra Rakotobe