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vendredi, juillet 11, 2025
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Santé publique : « Le paludisme en phase de contrôle », déclare la direction de la lutte contre le paludisme

La phase de pré-élimination du paludisme n’est pas encore atteinte à Madagascar, avance la direction de la lutte contre le paludisme au sein du ministère de la Santé publique. De 2012 à 2014, le nombre de cas recensés auprès des formations sanitaires ont même en augmentation.

Avec 10 régions sur 22 concernées, le paludisme était en forte recrudescence durant le premier trimestre de cette année. De janvier à mars 2015, les Hautes terres centrales (Analamanga, Haute Matsiatra) ainsi que les parties ouest, centre-ouest et sud-ouest (Menabe, Melaky, Betsiboka, Alaotra Mangoro, Atsimo Andrefana), Sud (Androy) et Sud-Est (Vatovavy Fitovinany, Atsimo Atsinanana) étaient parmi les plus touchées. « Plusieurs facteurs expliquent cette situation, dont notamment les lacunes dans la coordination de la répartition et de la distribution des médicaments, le retard dans la prise en charge des malades qui ne rejoignent pas les formations sanitaires, et la non utilisation des moustiquaires à imprégnation durable », explique le directeur de la lutte contre le paludisme, le Dr. Arsène Claude Ratsimbasoa. Ces trois dernières années, en 2012, 2013 et 2014, le nombre de cas de paludisme à Madagascar a suivi une courbe croissante, si l’on en juge par les statistiques fournies, hier, par la direction de la lutte contre le paludisme. En 2012, un peu plus de 349.000 cas ont été recensés dans le pays, tandis qu’en 2013, ces cas enregistrés étaient au nombre de 369 688 et l’an dernier, 395 327. Ces données ne concernant que des patients ayant fréquenté les formations sanitaires, ne reflètent ainsi que les cas confirmés auprès de celles-ci. Il est alors possible que la situation réelle soit un peu plus étendue, du moins, par rapport aux statistiques, sachant que d’autres cas sont restés « anonymes » au sein des communautés et de ce fait, difficilement quantifiables, les malades n’ayant pas rejoint les centres de santé et autres hôpitaux.

Décès.  La recrudescence du paludisme est revenue dans l’actualité, notamment dans la capitale, depuis janvier 2015, pour rapport aux nombres parfois impressionnants de décès rapportés. La direction de la lutte contre le paludisme en confirme 5 pour la capitale et ses districts environnants. Ces décès sont survenus à Ambohidratrimo. Cette localité a ainsi totalisé, de novembre 2014 à février 2015, quelque 333 cas de paludisme simple dont 14 graves et 5 décès. Faut-il rappeler que l’an dernier, 464 décès dus au paludisme ont été recensés à Madagascar dont 191 décès d’enfants de moins de 5 ans. « Dans sa lutte contre le paludisme, Madagascar en est à la phase de contrôle actuellement et n’a pas encore atteint la phase de pré-élimination », précise toujours le Dr. Ratsimbasoa.

Disponible. A l’échelle nationale, le ministère de la Santé publique, tout en reconnaissant un déficit en termes de répartition et de distribution des médicaments, ces derniers mois, souligne toutefois que les médicaments et autres intrants nécessaires dans la prise en charge du paludisme sont en quantité suffisante. « Actuellement, des efforts sont déployés afin de les rendre disponibles auprès des formations sanitaires et des soutiens seront proposés aux responsables locaux par le biais de missions de descente sur le terrain dans 47 districts susceptibles de connaître une recrudescence du paludisme », assure alors le directeur de la lutte contre le paludisme. Plus de 256 800 doses d’ACT  (une association médicamenteuse à base d’artémisinine), plus de 832 000 kits de tests de diagnostic rapide (RDT) et plus de 1 405 000 comprimés de  SP (sulfadoxine-pyriméthamine, destiné au traitement préventif du paludisme chez les femmes enceintes) sont disponibles actuellement. Dans les prochains mois, près de 383 000 doses d’ACT sont attendus en juin, plus de 4,3 millions de kits RDT pour le mois d’août et 1,8 millions de comprimés de SP en septembre. Par ailleurs, des campagnes de distribution de moustiquaires à imprégnation durable (plus de 10,6 millions de moustiquaires à distribuer en novembre 2015 dans 92 districts), ainsi que des campagnes d’aspersion intra-domiciliaire dans 17 districts, sont inscrites au tableau des activités du ministère de la Santé pour les mois à venir. Des actions dont l’objectif est de réduire significativement le nombre de décès dus au « palu ».

Hanitra R.

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