
La possibilité d’effectuer un test de dépistage du VIH par soi-même et chez soi est à l’étude. La mise sur le marché de ce produit est prévue pour l’année prochaine.
Un outil innovant et performant pour le dépistage. Il s’agit de tests du VIH réalisés directement par l’intéressé : il suffirait d’un auto-prélèvement d’une goutte de sang au bout du doigt et l’auto-analyse du résultat apparaîtra en moins de 30 minutes. Sa dispensation est réservée aux pharmaciens selon le chef de programme national IST/Sida auprès du ministère de la Santé publique, Haja Randriantsara. Avant la stratégie de test à grande échelle, le projet sera tout d’abord mis en œuvre dans quelques régions pilotes. L’autotest VIH se présente comme un outil complémentaire à l’offre de dépistage existante, susceptible d’en faciliter l’accès, particulièrement aux personnes éloignées du système de soins ou vivant leur sexualité de façon cachée. L’auto-dépistage permet de diagnostiquer davantage de personnes VIH-positives pour que les personnes vivant avec le VIH puissent connaître leur statut sérologique.
Traitements. L’accès aux soins en cas de résultat positif sera facilité. Ce responsable a toutefois souligné dans la foulée l’importance d’apporter des informations et du soutien à l’usager lors de la dispensation de l’autotest. « Le soutien psychologique est très important car les risques de suicide pour les personnes testées positives ne sont pas à écarter. Il faut inciter les usagers à se rendre dans les centres de santé pour pouvoir bénéficier de traitements gratuits », renchérit Haja Randriantsara. Une étude sera également menée sur les besoins et les préférences de différentes cibles quant à l’accès à l’autotest et à un conseil adapté à leur situation personnelle, lors de la dispensation de l’autotest dans les pharmacies d’officine.
Narindra Rakotobe