
La majorité de la population reconnaît l’existence de la corruption et ses effets dévastateurs dans le domaine de la santé publique malgache.
La présentation du baromètre de la corruption dans le domaine de la santé a été effectuée à Anosy hier. Un moment durant lequel représentants du ministère de la santé publique, représentants des organisations de la société civile, représentants des médias mais également une délégation de la Transparency International initiative Madagascar ont discuté de la situation qui prévaut actuellement dans le pays en ce qui est de la corruption dans la santé publique. Si les débats se sont orientés vers l’amélioration du document produit dans le cadre du projet Tsaboy ny Gasy, les résultats tests d’une enquête impliquant 3.302 individus répartis dans les six chefs-lieux de province du pays démontrent « que bien que 84% des personnes interrogées reconnaissent l’existence de corruption et ses effets dévastateurs dans le domaine de la santé, rares sont ceux qui osent porter plainte par peur de représailles et par crainte de ne pas être pris en charge par les médecins dans le futur ». Les résultats tests également de révéler « que 65% des personnes enquêtées se positionnent plus en victime de la corruption qu’en tant que corrupteurs ». Le baromètre de la corruption dans le domaine de la santé publique note toutefois que « certains individus interrogés hésitent à franchir le pas par appréhension d’une plainte vaine ».
Réalité. Il conviendrait de noter que le diagnostic se base sur la perception et vécus des usagers des services de santé. Ainsi, les perceptions en question reflèteraient « les insatisfactions des usagers par rapport au système de santé malgache ». Une situation qui nuirait grandement à l’image des structures existantes si l’on se réfère toujours au baromètre de la corruption de la santé produit par la Transparency International Initiative Madagascar. Un fait qui ne s’améliore pas compte tenu de « l’absentéisme du personnel au poste durant les horaires réglementaires ». Par ailleurs, le baromètre de la corruption dans le domaine de la santé publique malgache avance un certain manque de transparence dans la fourniture des soins et services auprès des formations sanitaires. La corruption se manifesterait sous la forme de « paiement pour une consultation au niveau des CSB ». Ce qui est contraire à la politique de gratuité des soins auprès desdits centres. Le document de soulever la « fréquence de la pratique » en citant nommément Fianarantsoa et Antananarivo. La même pratique serait également retrouvée dans le cadre des services relatifs à la promotion de la santé reproductive et sexuelle des filles et femmes. Devant être gratuits, lesdits services (fourniture de contraception) seraient payants dans les six chefs-lieux de province du pays. Additionné aux divers paiements sans justificatif soulignés par les interviewés, les deux manifestations mettent à mal l’image du système de santé publique malgache.
José Belalahy