
Tous les acteurs œuvrant dans le domaine de la santé reproductive et planification familiale se sont réunis lors d’un atelier pour faire un suivi des textes et conventions y afférents signés par la Grande Île. Il permettra de dresser par la suite la liste des indicateurs de suivi de ces documents.
Le suivi de l’accomplissement des divers engagements du ministère de la Santé publique sur les conventions internationales et les textes législatifs signés par les dirigeants en matière de la Santé reproductive et planification familiale (SRPF) n’a jamais été une priorité. C’est dans cette optique qu’un atelier a été organisé à Anosy pour élaborer des indicateurs de suivi des documents législatifs, politiques, stratégiques et opérationnels relatifs à la SRPF. Pendant deux jours, toutes les parties prenantes qui sont concernées par la mise en œuvre de ces documents au niveau du ministère de la Santé publique, les autres ministères concernés par la SRPF, les partenaires techniques et financiers, les ONG, les institutions privées et les associations travaillant pour la SRPF ont déterminé les stades de la mise en œuvre de ces documents pour l’année 2021 à partir des indicateurs identifiés. « Plusieurs aspects doivent être pris en compte pour faire de Madagascar un pays émergent. L’objectif de l’atelier est d’utiliser les documents législatifs et stratégiques existants afin de mettre en œuvre dans les normes et efficacement le programme SRPF », d’après le Dr Onisoa Ralidera , directeur national de l’OPTIONS au niveau du programme WISH2ACTION.
Accessibilité. Concernant la planification familiale, Madagascar est encore à la traîne par rapport aux objectifs fixés. « Il faut dépasser le taux de couverture de 65% en PF si nous souhaitons obtenir des résultats palpables en matière de développement. Des efforts ont déjà été menés dans ce sens mais de nombreux défis restent encore à être relevés car le taux d’accès à la PF est actuellement aux alentours des 40% », renchérit le Dr Onisoa Ralidera. Lors de cet atelier, les participants ont été partagés en groupes pour identifier les indicateurs de suivi et pour mesurer la valeur des indicateurs identifiés dans leur groupe. « Nous avons déjà la loi sur la SRPF mais combien de personnes sont au courant de son existence ? Où en sommes-nous par rapport à la sensibilisation à cette loi », se demande-t-elle.
Narindra Rakotobe