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mercredi, décembre 17, 2025
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Santé reproductive : « Les femmes doivent avoir le droit de disposer de leur corps »

Sophie Rachel, fondatrice de la plateforme Mifampizara samy viavy.

À Madagascar, où les tabous et les difficultés d’accès aux services de santé persistent, la question de la planification familiale et des droits sexuels et reproductifs reste un défi de taille. Dans ce contexte, les initiatives portées par la société civile sont cruciales pour informer, autonomiser et faire évoluer les mentalités. Nous avons rencontré Sophie Rachel, leader féminine et fondatrice de SR Consulting dont la plateforme Mifampizara samy viavy, un réseau qui promeut le partage d’expériences et l’entrepreneuriat parmi les femmes. Pour elle, il existe un lien indéniable entre l’indépendance économique des femmes et leur capacité à faire des choix éclairés concernant leur santé reproductive. Interview.

Midi Madagasikara (M.M) : Votre mouvement promeut des femmes « fortes et indépendantes ». Comment cette autonomie influence-t-elle la capacité des femmes à décider librement de leur santé reproductive ?

Sophie Rachel (S.R) : L’autonomie des femmes est un facteur clé pour leur permettre de prendre des décisions éclairées sur leur santé reproductive et leur vie. Les femmes qui ont accès à l’éducation, à l’information et aux ressources sont plus susceptibles de prendre des décisions qui correspondent à leurs aspirations et à leurs besoins. De notre humble avis, les femmes qui sont économiquement indépendantes et qui ont un projet de vie clair sont plus à même de décider du nombre d’enfants qu’elles souhaitent avoir et de planifier leur famille.

M.M : Votre plateforme aborde-t-elle le lien entre autonomie financière, projet de vie et planification familiale ?

S.R : Oui, c’est cela. Nous rencontrons des femmes entrepreneures qui ont réussi à concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale, et qui ont pris des décisions éclairées sur leur santé reproductive. Par exemple, certaines femmes ont décidé de retarder leur maternité pour se concentrer sur leur carrière, tandis que d’autres ont choisi d’avoir des enfants plus tôt pour bénéficier d’un soutien familial.

M.M : Quelle recommandation concrète adresseriez-vous au Ministère de la Santé pour mieux connecter autonomisation et santé reproductive ?

S.R : Notre recommandation serait de renforcer les programmes de santé reproductive et de planification familiale, en particulier pour les femmes vivant dans les zones rurales et les plus vulnérables. Nous recommandons également de promouvoir l’accès à l’information et à l’éducation sur la santé reproductive, ainsi que de renforcer les services de soutien aux victimes de violences.

M.M : … et sur l’ITG ?

S.R : En ce qui concerne le projet de loi sur l’interruption thérapeutique de la grossesse (ITG), nous croyons que les femmes doivent avoir le droit de disposer de leur corps et de prendre des décisions éclairées sur leur santé reproductive. Nous recommandons que le projet de loi soit révisé pour garantir que les femmes aient accès à des services de santé reproductive sûrs et de qualité, et que leurs droits soient respectés.

M.M : Vos mots de la fin ?

S.R : Nous croyons que la plateforme Mifampizara samy viavy peut jouer un rôle important dans la promotion de l’autonomisation et de la santé reproductive des femmes à Madagascar, en partageant les expériences et les connaissances entre femmes et en encourageant les femmes à prendre le contrôle de leur vie.

Propos recueillis par m.L

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