
Il faut rembourser les dépenses engendrées par le déplacement, pendant le voyage aller et retour.
La zone d’intervention des sapeurs-pompiers d’Antananarivo se limite à la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA). Cependant, les interventions hors zone sont tout de même faisables, comme l’a affirmé le Col. Michel Rabemanantsoa, chef de Corps des sapeurs-pompiers de Tsaralalana. «Mais cela nécessite la contribution des communes dans lesquelles se déroulent les interventions. Cela, puisque les sapeurs-pompiers de la CUA n’ont pas les moyens nécessaires pour la réalisation de ces missions hors zone», explique-t-il. Après réception des appels de détresse venant des endroits hors-zone, les soldats du feu d’Antananarivo analysent d’abord la faisabilité de l’intervention en fonction de la capacité des communes, ou des entités concernées à rembourser surtout le coût des carburants pour le trajet aller-retour, avant de quitter la caserne. Dans le cas où le remboursement des dépenses liées au déplacement ne pourrait pas être fait, il est possible qu’aucune intervention ou renfort n’ait lieu. Déjà les interventions dans l’agglomération d’Antananarivo posent parfois des difficultés pour les sapeurs-pompiers de Tana, à cause des infrastructures routières inadaptée et des embouteillages monstres,…. Sans parler du manque d’équipements adaptés. «A l’étranger, il existe des centres de secours presque toutes les quatre minutes. Mais chez nous, même la circulation ne nous permet pas d’accomplir avec succès nos missions. C’est ce qui engendre souvent les retards», rajoute le Col. Michel Rabemanantsoa. Notons que les sapeurs-pompiers de Tsaralalana sont joignables au 118, depuis tous les opérateurs téléphoniques.
Nouveaux équipements. Pour une amélioration des compétences techniques des soldats du feu de la capitale, la plupart d’entre eux viennent de bénéficier d’une formation dispensée par les sapeurs-pompiers canadiens issus du collège Montmorency de l’Association Canada-Afrique. 11 jeunes formateurs canadiens ont ainsi assuré les formations pendant un mois, axées sur la gestion de l’intervention sur des bâtiments, l’intervention sur des matières dangereuses, l’intervention sur les immeubles en grande hauteurs, l’auto-sauvetage des pompiers en intervention, la désincarcération et les premiers secours. Une grande première en termes de formation pour les soldats du feu malgaches. Et la coopération a également inclus la dotation de plusieurs lots de matériels et d’équipements médicaux et de protection pour les sapeurs-pompiers malgaches. La cérémonie officielle de fin de formation a eu lieu hier, à la caserne des sapeurs-pompiers de Tsaralalana, marquée par des séances de simulation et de démonstration d’intervention.
Arnaud R.