La mise en place de centrales thermiques n’est pas du tout une solution propice pour redresser la Jirama. Il faut opter pour la centrale fonctionnant au charbon de terre, selon ces syndicalistes.
Le Syndicat Autonome des Travailleurs de la Jirama (SAT/Jirama) vient d’élire son nouveau bureau à l’issue d’un congrès national. A cette occasion, Haja Maminirina a été réélu président national de ce syndicat pour un mandat de 4 ans. De nombreuses résolutions ont été également prises lors de ce congrès. A titre d’illustration, « l’audit des contrats de toutes les entreprises fournisseurs de la Jirama touchera à sa fin. Il faut publier à tout le monde les résultats de cet audit car le redressement de la société en dépend », a-t-il réclamé lors de cette cérémonie qui coïncide avec la célébration du 25e anniversaire du SAT hier à l’espace Orion à Ankadindratombo.
Engagement. Un autre point important, « nous attendons le renouvellement de la concession de l’eau pour 20 ans. Le dossier a déjà été transféré par la Jirama au ministère de l’Eau. Celui-ci doit communiquer la raison de ce blocage. En effet, les syndicalistes et l’Etat se sont déjà convenus sur ce sujet. Il faut que ce dernier respecte son engagement », a-t-il rajouté. Notons que la Jirama dispose de 67 centres d’exploitation d’eau dans tout Madagascar. La mise en place d’un contrôleur général s’impose également pour servir de balise aux dirigeants de la Jirama. En fait, le SAT/Jirama n’accepte plus d’être manipulé pour des raisons politiques au détriment de la nation.
Redressement. Par ailleurs, les participants à ce Congrès national du SAT/Jirama ont recommandé la création d’une centrale fonctionnant au charbon de terre. « Cela fournira une énergie à moindre coût par rapport aux centrales hydro-électriques qui nécessitent encore un investissement lourd sur une période plus longue. De nombreux pays en ont pratiqué. En fait, la mise en place de centrales thermiques n’est pas du tout une solution propice pour le redressement de la Jirama », a soulevé Haja Maminirina.
Vérité de prix. A part cela, le SAT/Jirama ne cesse de revendiquer l’application d’une vérité de prix pour éviter la vente à perte ainsi que l’autorisation de la Jirama à investir afin de satisfaire la demande croissante du pays. « Changer la structure de l’entreprise tout en améliorant sa gestion ne sert à rien si la Jirama n’arrive pas du tout à réaliser de bénéfice, ou du moins, à combler ses dépenses », a conclu ce président national du SAT/Jirama.
Navalona R.