
Le service minimum débutera jeudi prochain dans le cas où l’Etat n’aurait pas respecté l’ultimatum de 24 h.
Quatre. Mois de présalaires impayés. Tel est le motif des revendications des étudiants internes en médecine de Toliary et d’Antananarivo. Un mouvement de revendications estudiantines qui n’augurent rien de bon face aux contextes sociopolitiques qui prévalent actuellement. Pour les étudiants en interne de la faculté de médecine d’Antananarivo, une manifestation a été menée hier au CHU JRA. Interrogé sur le pourquoi de la chose, un étudiant qui a préféré taire son nom par peur de représailles d’expliquer : « l’Etat nous doit quatre mois de présalaires impayés. Nous travaillons sans rien percevoir depuis le mois de janvier contrairement aux autres fonctionnaires qui gagnent leurs dus« . Notre interlocuteur de renchérir : « Nous exigeons de l’Etat le paiement de nos présalaires dans les plus brefs délais. C’est pourquoi nous donnons un ultimatum de 24 heures aux décideurs afin de nous donner un calendrier précis de paiement « . Les étudiants recueillis au CHU JRA hier ont également interpellé les responsables étatiques sur « la nécessité de procéder à des paiements réguliers » de leur présalaire. « Nous sommes en phase d’être des fonctionnaires. L’Etat nous doit l’équivalent des services qu’on offre auprès des centres de santé et hôpitaux publics » s’est exprimée une étudiante qui elle aussi a préféré l’anonymat. Les étudiants de 7e et 8e années de médecine d’Antananarivo attendent les réponses des décideurs d’ici à demain sous peine de quoi « ils entameront le service minimum auprès des hôpitaux« . Il conviendrait de noter que le mouvement a également été initié par les étudiants en médecine de Toliary lundi dernier.
Ankatso. Le monde de l’ Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est actuellement secoué par diverses revendications sociales. Pas plus tard que lundi, les étudiants des mentions Gestion et Sciences ont manifesté et cela a dégénéré en jets de cocktails Molotov de la part des éléments des forces de l’ordre venus sur place. Les étudiants, après avoir investi l’esplanade d’Ankatso se sont attroupés aux environs du terminus des bus 119. Samy Rasoavarivo, président pédagogique de la mention Gestion de faire comprendre que « la manifestation a été une manière pour les étudiants des deux départements d’interpeller le ministère de tutelle qu’il est temps de satisfaire les revendications estudiantines« . En effet, des étudiants de l’Université d’Antananarivo ont – lors d’un point de presse au mois de mars dernier – fait savoir diverses revendications, notamment, l’amélioration du système LMD par la mise en place d’infrastructures telles que les zones wifi, le renforcement de la sécurité dans l’enceinte universitaire et la hausse des bourses d’études. Une autre manifestation a également été menée par les étudiants d’Ankatso hier. Joint au téléphone Samy Rasoavarivo note « la continuité des manifestations jusqu’à satisfaction des revendications estudiantines « . Les revendications sociales commencent à sortir petit à petit. Et avec elles des foyers de tensions qui sont des pressions de plus pour le gouvernement dans un contexte sociopolitique fragile. Les étudiants en médecine sembleraient être bien partis pour asphyxier les hôpitaux du pays. Et on attend la réaction du gouvernement.
José Belalahy