Les Évêques de Madagascar avancent des pistes de solution pour faire face à la destruction des ressources naturelles du pays.
« Il faut un changement important des paradigmes. Il faut préserver et protéger ce qui nous reste de richesses naturelles pour le développement et l’épanouissement personnelle. Il serait temps de faire fi des bonnes paroles et que chacun initie des actions concrètes ». C’est comme cela qu’on peut traduire d’un paragraphe le communiqué de la Conférence des Évêques tenue le 15 novembre dernier.Les évêques d’interpeller sur « l’urgence et l’importance de la participation de tous les Malgaches dans le reboisement et la sauvegarde de l’environnement ». Avant de rappeler les messages du Pape François dans son discours au palais d’Etat d’Iavoloha dans le cadre de la récente visite apostolique à Madagascar : « il ne peut y avoir de véritable approche écologique ni un travail concret de sauvegarde de l’environnement sans l’intégration d’une justice sociale qui accorde le droit à la destination commune des biens de la terre aux générations actuelles, mais également futures ». Il conviendrait également de noter que le Saint Père, durant ce discours a insisté sur la protection de l’environnement à Madagascar. Et comme solution, le Souverain Pontife préconise « de créer des emplois et des activités génératrices de revenus qui respectent l’environnement et qui aident les personnes à sortir de la pauvreté ».
Amers. Sont les constats fait par la Conférence des Évêques de Madagascar en matière de sauvegarde de l’environnement. En effet, celle-ci dénonce « la non maîtrise des feux de brousse ». « L’on semble ne pas se préoccuper des relations avec la nature » peut-on lire dans le communiqué en date du 15 novembre dernier. Propos qui renvoient à ceux du Saint Père dans son discours à Iavoloha du 7 septembre dernier qui précise qu’il « ne s’agit pas seulement de trouver des moyens de préserver les ressources naturelles mais de chercher des solutions intégrales qui prennent en compte les interactions des systèmes naturels entre eux et avec les systèmes sociaux ». Les évêques de Madagascar ont également déploré « les exploitations excessives et illégales des ressources naturelles ». « Des pratiques qui se feraient aux vus et sus de tous » si l’on s’en tient au communiqué.Outre ces solutions, d’autres acteurs ont également avancé leur contribution dans la lutte pour la sauvegarde de ce qui reste comme richesses naturelles. La déclaration de l’ATBC 2019 en est une parfaite illustration et l’on attendrait toujours l’engagement du numéro Un de l’Etat pour en faire un acte. De l’autre côté, l’urgence quant à elle, ne permettrait plus la tergiversation.
José Belalahy