De nombreuses associations se lancent actuellement dans la fabrication du savon qui est l’une des plus anciennes industries du monde. Pour certaines d’entre elles, l’offre n’arrive pas à satisfaire les besoins à cause de l’affluence des commandes.
La fabrication de savon, une bonne affaire pour les femmes. C’est un secteur en plein expansion à Madagascar. Il a surtout connu un développement suite à la hausse vertigineuse du prix du savon sur le marché local à cause de l’augmentation des droits de douanes sur les bondillons. En deux semaines , l’association « ampela mionjo » à Andohan’Ilakaka qui regroupe 450 femmes arrive à produire 400 savons. Elles utilisent des méthodes traditionnelles où les produits sont entièrement fabriqués à la main. Les demandes affluent mais l’offre n’arrive pas à satisfaire les besoins des clients. C’est dans ce sens qu’une formation a été dispensée pour que ces femmes puissent utiliser des machines performantes pour accroître la production. La remise de ces machines s’est tenue hier à Antaninarenina par la marraine de cette association, Soa Rova . « Désormais, nous envisageons de produire 500 savons solides par jour et augmenter en même temps la production de savons en poudre et de savons liquides. Nous avons également prévu de commercialiser nos produits dans tout Madagascar si actuellement ils sont limités aux consommateurs d’Ilakaka », selon Jocelyne Lahimbotsy , présidente de l’« ampela mionjo » à Ilakaka.
Autonomie financière
C’est le principal objectif de cette association qui s’implante déjà dans quelques localités du pays. Elle recense près de 1500 adhérentes. « Les femmes qui souhaitent entrer dans le monde des affaires et bénéficiant d’une autonomie financière sont les bienvenues. Les femmes peuvent s’entraider pour s’élever progressivement et relever les obstacles » , selon Noeltine Horahako, présidente nationale de cette association. Elle a pris comme exemple les difficultés rencontrées par ces femmes à trouver les matières premières pour la fabrication des savons mais grâce à cette solidarité féminine, elles ont pu relever ce défi.
Narindra Rakotobe
