Coup de tonnerre. Un rebondissement inattendu dans l’affaire Imbiki Herilaza. D’après les informations, le ministre de la Justice était le grand absent du Conseil des ministres qui s’est déroulé hier au Palais d’Etat d’Iavoloha. Il n’a, également, pas assisté dans la matinée, au Conseil du gouvernement au Palais de Mahazoarivo. Le Garde des Sceaux est-il en train d’être poussé à la démission ? C’est la question que se posent les observateurs. Une source proche de l’Exécutif affirme que la réponse est oui. Le numéro Un de la Justice, mis en cause dans des scandales de pots-de-vin, aurait été convoqué à Mahazoarivo par le Premier ministre, Ntsay Christian mercredi. Notre source a laissé entendre que le ministre Imbiki Herilaza a été appelé à déposer sa démission. Si l’on s’en tient à cette source, la démission aura lieu ce jour. Fleury Rakotomalala, leader de l’opposition qui réside à l’étranger, et qui semble détenir la primeur de l’information, a déjà annoncé sur son compte Facebook que c’est Ranary Robertson Rakotonavalona, actuellement président de la Cour de cassation de la Cour suprême, qui serait pressenti à Faravohitra. Le sort d’Imbiki Herilaza sera donc fixé dans les heures qui viennent. Il convient toutefois de noter qu’une éventuelle démission ne signifie pas que les accusations portées à son encontre soient avérées. C’est l’enquête en cours qui révèlera la vérité sur cette affaire. On constate en tout cas que le communiqué du Syndicat des Magistrats de Madagascar (SMM) a été déterminant. Bon nombre d’observateurs estiment en effet qu’il s’agit d’un règlement de compte entre des magistrats. Mais pour revenir au Conseil des ministres d’hier, la réunion a été consacrée en grande partie par la prise de décisions concernant la gestion des dégâts causés par le cyclone Batsirai. Comme il l’a déjà annoncé durant sa descente à Ambalavao, le président Andry Rajoelina a appelé les membres du gouvernement, en tant que ministres coach, à descendre sur le terrain pour gérer la distribution des aides sociales au profit des sinistrés et pour gérer la reconstruction des dégâts. Face à quelques ministres réticents, le Chef de l’Etat exige un élan de solidarité des membres de l’Exécutif avec les autorités locales. Il encourage aussi tous les ministères à organiser une opération Tagnamaro en vue d’assurer la reconstruction des infrastructures ravagées par le cyclone. Le président Andry Rajoelina exhorte aussi les responsables à renforcer les préventions et les sanctions contre les détournements des aides destinées aux sinistrés. Au niveau du département de l’éducation, la mise en place d’une Brigade d’intervention a été décidée pour mieux coordonner les travaux de reconstruction des écoles. Et ce, afin que les élèves dans les zones les plus touchées par les intempéries puissent reprendre au plus vite le chemin de l’école. Quant à eux, les enseignants FRAM non subventionnés vont tous bénéficier de Tosika fameno et de Vatsy tsinjo. Le rapport du Conseil des ministres évoque aussi la nécessité de la deuxième dose du vaccin contre la COVID-19. Comme à l’accoutumée, plusieurs nominations aux hauts emplois de l’Etat ont été opérées hier.
Davis R