Des chercheurs malgaches et allemands ont dû patienter vingt-trois ans pour affirmer que Madagascar a révélé une nouvelle espèce de gecko ou lézard, dont la particularité est l’art du camouflage et d’avoir le bout de la langue rose. Appartenant à la « lignée » des Uroplatus, il a reçu le nom scientifique d’« Uroplatus Garamaso », à cause aussi de ses yeux à teinte rouge ou jaune, qui brillent. C’est à travers la revue de référence « Salamandra German Journal of Herpetology » que l’annonce a été faite, mardi.
Depuis l’an 2000, flairant la piste d’une nouvelle espèce, les universitaires ont réalisé plusieurs séjours dans le Nord de Madagascar. L’étude d’une quinzaine de lézards a enfin permis d’affirmer la découverte d’« Uroplatus Garamaso ». Sa longueur peut atteindre les 20 centimètres. L’animal possède une belle queue. Il s’apparente à une épaisse feuille. La nuit, il chasse tandis que le jour, il se tapit sur les troncs d’arbres. La texture de sa peau lui permet de ne faire qu’un avec l’écorce. Sans l’aide d’un œil très aguerri, il est impossible de le distinguer.
Une manière donc de se défendre contre ses prédateurs. Son autre système de défense, changer de couleur selon le niveau de danger auquel il est exposé. Le comble, ce type de gecko, il a le propre de devenir animal de compagnie. Une lubie occidentale, poussant au trafic qui touche parfois les espèces protégées. Argent facile aussi pour les braconniers, souvent issus de la population de base, habituée à côtoyer la forêt, poussée par la pauvreté extrême.
Maminirina Rado