
« Anophele stephensi », la bête la plus meurtrière du monde, un petit moustique a été détecté à Tananarive suite à des recherches assistées par intelligence artificielle et « science participative ». Vecteur de luxe du paludisme ayant engendré des millions de morts auprès des enfants, cet insecte n’a jamais été aperçu à Madagascar auparavant. Selon une recherche de l’université de Floride aux États-Unis en collaboration avec des universitaires malgaches, publiée dans le portail académique « MDPI », « ce sont des habitants de Tananarive qui ont envoyés l’image de larves via l’application Globe Observer de la Nasa ». De fil en aiguille, des analyses par algorithme, similaires à la reconnaissance faciale, ont été effectuées. Le résultat a abouti à la détection de l’« Anophele stephensi ». C’est un grand pas pour la recherche et la prévention contre le paludisme d’après toujours ces spécialistes et une manière d’intégrer l’IA dans le secteur public. La pratique met toutefois en relief le gap entre pays pauvres et pays riches sur la problématique de la technologie de pointe qui est un nouveau terrain des enjeux du schéma dominant/dominé. Sans parler de l’industrie lourde, qui relève d’un sujet à part.
Maminirina Rado


