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dimanche, octobre 12, 2025
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SECES : Non à la répression et aux violences des FDS

Réunis pour une assemblée générale organisée à Ankatso hier, le SECES, ou Syndicat des Enseignants-chercheurs et Chercheurs-enseignants de l’Enseignement Supérieur d’Antananarivo, dénonce les dérives autoritaires du pouvoir et appelle au respect des libertés fondamentales.

Les mots sont lourds de sens, le ton sans équivoque. Dans leur « Fanehoana fanohanana », les membres de la branche tananarivienne du SECES condamnent la violence exercée contre les citoyens, en particulier les jeunes, lors de manifestations pacifiques. Pour les enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants, leur déclaration d’hier se veut à la fois un acte citoyen et un cri d’alarme. Les intellectuels élèvent leur voix et dénoncent « une banalisation des atteintes aux droits humains » et « la confiscation de la parole publique ».

En s’appuyant sur l’article 10 de la Constitution, qui garantit la liberté d’expression et de manifestation pacifique, les membres de ce syndicat fustigent une gouvernance qui, selon eux, « viole délibérément les droits humains ». Une répression contraire à la Constitution et qui constitue en soi une véritable négation de la dignité humaine. Ainsi, le message de ces enseignants et chercheurs de l’enseignement supérieur dépasse la simple contestation : il interroge la légitimité morale et constitutionnelle de l’État face à sa propre jeunesse.

Fond
Force est de constater que derrière cette prise de position, c’est tout un malaise politique qui s’exprime. Les membres du SECES, figures du monde intellectuel, décrivent un pays où la peur remplace le débat et où la répression devient un outil de gouvernance. Ils alertent sur une fracture grandissante entre un pouvoir jugé sourd aux revendications sociales et une population en quête de justice et de perspectives.

Dans un contexte de précarité économique et de désillusion démocratique, leur appel sonne comme une mise en garde : aucune stabilité durable ne saurait exister sans respect des droits fondamentaux.

José Belalahy

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