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vendredi, juin 13, 2025
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Seces : « Revendications sur la bonne voie, si…! »

Contrairement aux affirmations qui disaient que les étudiants mécontents allaient reprendre leur grève hier, le calme a plutôt régné à Ankatso.
Contrairement aux affirmations qui disaient que les étudiants mécontents allaient reprendre leur grève hier, le calme a plutôt régné à Ankatso.

Visiblement, l’année blanche dans les universités publiques ne va pas avoir lieu si l’Etat tient enfin parole.

Une rencontre entre quelques représentants de l’Etat (Présidence, Primature, Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique), et ceux du Syndicat des Enseignants Chercheurs de l’Enseignement Supérieur (Seces) a effectivement eu lieu samedi dernier, pour la recherche de solution sur la grève de ce syndicat. Ce qui a permis de savoir que les revendications sont actuellement sur la bonne voie, à en croire le Dr Sammy Gregoire Ravelonirina, membre du Seces section Antananarivo. « Bien sûr, si tout le monde tient parole, du moins pour cette fois-ci, l’on peut dire que la solution n’est plus très loin. Et la ministre de tutelle a même demandé une proposition de résolution de notre part. Une chose que nous n’avions pas eu du mal à fournir », a-t-il rapporté. Avant de dire : « A l’issue d’un suivi auprès dudit ministère, nous avons remarqué une volonté d’avancer de leur part. Il reste seulement quelques signatures et tout sera réglé ». Le Seces section Antananarivo entend organiser une assemblée générale à Ankatso ce jour, probablement pour apporter d’amples informations à ce sujet. Et un conseil national se tiendra également demain, toujours à Ankatso, selon les explications. Si tout se règle comme il l’a affirmé, les premiers à être contents seront les étudiants qui ont été pendant longtemps les premières victimes, faute de cours.

S’adresser au ministère. Quant à la demande des membres du Seces section Antananarivo relative à la fermeture du campus universitaire d’Ambohitsaina, leur façon à eux de faire pression sur l’Etat, Panja Ramanoelina, président de l’université de Tana de dire qu’il n’est pas en mesure de prendre une telle décision. «Cela ne fait pas partie de mes compétences de fermer les portes de l’université. Il faut qu’ils s’adressent au ministère de tutelle. Mon rôle, c’est de m’assurer que tout va pour le mieux à Ankatso, et ainsi de voir de près toutes les organisations pouvant garantir la paix entre toutes les entités constituant l’université. Ceci, bien que je sache à quel point les revendications du Seces sont légales, car ils ne réclament que leurs droits », dit-il. Quand bien même, il projette de réunir le conseil scientifique de l’université pour discuter davantage du sujet, ce jour.

Egoïsme. Pour certains observateurs, en l’occurrence les parents et les étudiants eux-mêmes, vouloir clôturer l’université et ainsi de parvenir à une année blanche n’est que pure égoïsme de la part des membres du Seces. « Ils ne pensent qu’à eux. Ne voient-ils pas que les étudiants ont assez souffert comme cela, en n’ayant pas eu de cours pendant presque un mois. Et là, ils veulent la fermeture de l’université, voire provoquer une année blanche. Sont-ils irresponsables à ce point ?», se désolent ceux-ci. Mais Baoly Ralalaoherivony, présidente du Seces de la capitale, ne reste pas insensible face à de telles critiques. « Clôturer les portes d’Ambohitsaina est loin d’être notre objectif. Mais nous devrons y arriver pour que l’Etat ne fasse plus la sourde oreille face à nos revendications. Nous considérons tout ceci comme le seul chemin pour arriver à notre fin », dit-elle. Pour rappel, le Seces national exige l’exécution des décrets portant sur les indemnités de sujétion, de risques, de transports et de logements, les indemnités de recherches et la nouvelle grille indiciaire, accordées par la Transition en 2009. En somme, faut-il rappeler que si tout ceci ne s’arrange pas dans les plus brefs délais, les conséquences seront plus graves ? Car là, non seulement les universités publiques risquent d’être fermées, mais le problème touche également le baccalauréat qui est menacé d’être boycotté par les enseignants chercheurs membres de ce syndicat.

Arnaud R.

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