Bon nombre d’enfants dans la partie Sud de Madagascar ne s’enthousiasment pas à rejoindre les bancs de l’école. Cependant , la grande majorité d’entre eux ne savent ni lire ni écrire selon la présidente du centre Fiadanantsoa Anketraka, Berthine Tsianolo. S’ajoute à cela le manque d’infrastructures scolaires. L’association « malaza ny gasy » à travers l’ « école de la chance » appuie ainsi les parents dans la scolarisation de leurs enfants.
Le déficit pluviométrique a également des impacts sur les rendements agricoles et donc sur les revenus des ménages. « Le manque de précipitations accroît l’insécurité alimentaire. Il faut parcourir 15 km pour avoir accès à l’eau et le bidon de 20 litres se procure à 4 000 ariary puisqu’il faut également payer le propriétaire de la charrette qui assure le transport des bidons », explique-t-elle. Ceux qui n’ont pas les moyens de s’en procurer récupèrent les eaux stagnantes laissées par les pluies qui se font rares. Et les maladies diarrhéiques frappent beaucoup d’enfants. « Deux enfants ont déjà perdu la vie au centre Fiadanantsoa Anketraky. Faute de moyens, les centres rencontrent des difficultés dans ’approvisionnement en médicaments », témoigne l’infirmière au centre Longosoa Ampasy Toliara II, Nadia Rafaranirina.
Thierry Jean Dolphe , directeur du centre Fiadanantsoa Anketraka Toliara II lance un appel aux autorités compétentes pour venir en aide aux centres qui accueillent ces enfants . Cet appel est aussi lancé pour que les autorités concernées puissent subvenir aux besoins des cantines scolaires. A noter que 5 500 enfants sont scolarisés auprès des centres d’accueil de l’ « école de la chance » si les cours sont dispensés par 250 enseignants.
Narindra Rakotobe
