La mise en concession de ces plateformes gérées par l’ADEMA permettra d’améliorer la connectivité aérienne à l’intérieur de Madagascar.
L’Aéroport de Madagascar, ADEMA, se trouvant actuellement en pleine difficulté accentuée par les conséquences néfastes de la crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19, montre quand même une vision optimiste en établissant une stratégie pour assurer son redécollage. A titre d’illustration, elle compte déléguer progressivement la gestion de ses plateformes dans le but de les exploiter convenablement. Un appel à manifestation d’intérêts pour la gestion des 44 aéroports et aérodromes nationaux, a été ainsi lancé en 2017. Parmi lesquels, huit aéroports, à savoir Maroantsetra, Antalaha, Mananara, Maintirano, Antsirabe, Analalava, Morombe et Manakara, ont trouvé actuellement leurs gestionnaires pour les cinq ans à venir. La gestion de ces aéroports est désormais transférée à des sociétés privées.
Opportunité en or. Parlant de l’aérodrome d’Antsirabe, en particulier, il a été confié au consortium Société de Gestion pour l’Exploitation de l’Aérodrome de Vakinankaratra (SOGEAV). Celle-ci devra assurer le fonctionnement et les investissements nécessaires au développement de cette plateforme pendant une période de cinq ans. Cet aérodrome dispose d’une piste de décollage de 2.200 mètres. Des travaux d’extension seront entrepris prochainement pour qu’il puisse accueillir un Boeing 737. « Les frets internationaux pourront partir d’Antsirabe directement vers l’Europe, l’Afrique et l’Asie. C’est une opportunité en or pour une région à vocation agricole comme le Vakinankaratra ». Jean Germain Randrianiaina, le Directeur général d’ADEMA, l’a évoqué lors de la signature d’un contrat de transfert de la gestion de cet aérodrome d’Antsirabe avec son nouveau gestionnaire à la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Vakinankaratra (CCIV) dernièrement. Les opérateurs économiques locaux qui exportent leurs produits pourront ainsi être plus compétitifs sur le marché international, grâce au développement de cet aérodrome.
Amélioration de la connectivité. En tout, « la mise en concession de ces huit aéroports vise à mettre entre de bonnes mains l’exploitation de ces infrastructures aéroportuaires à fort potentiel, tout en contribuant à l’amélioration de la connectivité aérienne à l’intérieur de Madagascar. Ce qui nous permettra en même temps de « upgrader » nos aéroports secondaires et aérodromes afin que ceux-ci puissent répondre aux normes internationales en matière de sécurité et de satisfaction des besoins des usagers dont entre autres, les compagnies aériennes en termes de service », a-t-il enchaîné. Et en tant que délégataire de l’Etat pour la gestion et l’exploitation de ces plateformes à Madagascar, l’ADEMA se charge également du suivi et contrôle des activités de leurs nouveaux gestionnaires, et ce, pour leur meilleur fonctionnement. Il faut savoir qu’actuellement, Madagascar compte 58 aéroports et aérodromes. Huit d’entre eux sont des aéroports internationaux, à savoir Ivato, Nosy-Be, Arasara (Antsiranana), Toamasina, Mahajanga, Toliara, Taolagnaro et Sainte-Marie. Concernant ces six derniers aéroports, ils sont exploités pour développer les vols régionaux. En revanche, les autres plateformes restantes sont utilisées pour les vols domestiques.
Navalona R.