
L’objectif d’atteindre 1 000 000 de touristes à l’horizon 2020 passera par une plus grande ouverture du secteur aérien.
La compagnie aérienne mahoraise EWA Air opère actuellement sur Nosy Be et Mahajanga. Preuve que la libéralisation du secteur aérien malgache continue son chemin. « Une libéralisation prudente » pour reprendre les termes même du ministre du Tourisme, des Transports et de la Météorologie, lors d’une conférence de presse qu’il a donnée vendredi dernier à Nosy Be, en marge de la remise du certificat d’aérodrome de l’aéroport de Fascene.
Ile Maurice. « Une libéralisation inévitable » selon toujours le ministre Ulrich Andriantina qui a cependant ajouté que la démarche devrait être entreprise de telle manière que la compagnie aérienne Air Madagascar ne soit pas sur la touche. A noter que des compagnies régionales et internationales comme Air Austral et Corsair opèrent déjà à Madagascar mais d’une façon encore limitée, pour justement protéger Air Madagascar de la concurrence. Mais les opérateurs touristiques estiment actuellement que cette crainte de la concurrence devait être dépassée car, en fait une libéralisation plus importante du secteur aérien pourrait au contraire servir les intérêts d’Air Madagascar. Sur ce point, Jean Louis Salles, Président du groupement des opérateurs touristiques de Nosy Be a pris l’exemple de l’Ile Maurice, une destination touristique desservie par une quarantaine de compagnies aériennes. « Cela est plutôt favorable à Air Mauritius » reconnaissent les opérateurs touristiques de Nosy Be, au cours d’une séance de travail avec le ministre responsable.
Actions de redressement. Une manière en tout cas pour ces opérateurs touristiques de confirmer que l’un des facteurs qui bloquent le développement du tourisme est plutôt aérien. Sur ce point d’ailleurs, les spécialistes du tourisme estiment que les dispositions devraient être prises pour multiplier les vols directs vers les sites touristiques opérés par les compagnies déjà présentes comme Air Austral et Corsair. Les vols Charter sont également encouragés. « Des mesures seront prises progressivement » a promis le ministre des Transports qui n’a pas manqué de rappeler les actions de redressement déjà entreprises pour la relance d’Air Madagascar. Un plan de redressement déjà avalisé par le FMI et qui a déjà commencé par le renforcement de la flotte avec l’arrivée récemment du nouvel ATR 72-600 lequel sera suivi d’un autre appareil du même type d’ici peu. Ainsi que d’un autre Boeing 737 pour assurer la ligne régionale. Bref, Air Madagascar s’apprête à affronter cette libéralisation plus poussée du secteur aérien. Une éventualité qui réjouit bien évidemment les opérateurs touristiques lesquels constatent également que des efforts sont entrepris par les responsables actuels pour développer le tourisme. Pour Nosy Be, notamment, les problèmes sont pratiquement résolus, grâce notamment à la mise en place de la police du tourisme dont les actions de prévention sont efficaces.
R.Edmond