- Publicité -
mardi, mai 13, 2025
AccueilEconomieSecteur agricole : Prolifération des insectes ravageurs de cultures 

Secteur agricole : Prolifération des insectes ravageurs de cultures 

Le FOFIFA a réalisé des recherches visant à mener une lutte biologique contre les criquets.

Les insectes ravageurs de cultures ainsi que les nouvelles maladies prolifèrent depuis ces dernières années en raison des effets néfastes du changement climatique. 

« Si l’on procède systématiquement à l’utilisation des produits chimiques pour les éradiquer, cela pourrait nuire à l’environnement et aux  autres insectes qui ont des bienfaits pour la population et les plantes comme les abeilles, tout en ayant des impacts économiques importants sur le secteur agricole. Raison pour laquelle, un dispositif partenarial en biocontrôle dans l’Océan Indien (dPBiocontrôle OI) a été lancé hier dans la salle de conférence du FOFIFA  (centre de recherche appliquée au développement rural) à Ampandrianomby.  En effet, Madagascar se lance désormais dans la lutte biologique en réunissant tous les efforts et les moyens avec les autres pays membres de la Commission de l’Océan Indien. Il s’agit notamment des Comores, de la Réunion, de Maurice, de Seychelles et de Mayotte », a expliqué Dr Jacqueline Rakotoarisoa, le directeur scientifique au sein du FOFIFA. 

Agriculture plus résiliente. Ainsi, dans le cadre de cette initiative de la mise en place de ce dispositif de partenariat en biocontrôle dans l’Océan Indien, toutes les institutions des services de santé végétale et les organismes de recherche des pays membres de la COI vont travailler ensemble. Ils vont collaborer notamment dans les domaines de la recherche et de la formation en biocontrôle et de l’épidémiosurveillance du végétal, et ce, pour une durée de cinq ans. En effet, la santé végétale constitue un enjeu majeur dans la zone de l’Océan Indien dont Madagascar, afin de lutter ou mieux prévenir contre les maladies ou les ravageurs des plantes. « L’objectif en matière de développement durable vise à procéder à une transition agroécologique vers une agriculture plus résiliente et respectueuse de l’environnement », d’après toujours les explications de directeur scientifique du FOFIFA. Il faut savoir que ce dispositif partenarial en biocontrôle de l’Océan Indien bénéficie d’une aide financière du CIRAD à hauteur de 30 000 euros par an. Le centre de recherche FOFIFA, l’université d’Antananarivo, la direction de la protection des végétaux au niveau du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage et le CIRAD ainsi que les institutions partenaires des autres pays membres de la COI, s’y impliquent activement. Les différents partenaires ont signé leur engagement lors du lancement officiel de ce dispositif partenarial en biocontrôle dans l’Océan Indien.

Formulation vérifiée scientifiquement. La mutualisation des ressources humaines, des équipements de recherche et des infrastructures entre ces pays de l’Océan Indien, s’impose pour mener ensemble cette lutte biologique contre les ravageurs des plantes. Il faut savoir que la Grande île dispose de nombreuses plantes ayant des propriétés insecticides, pour ne citer que le « Voandelaka » et le « Ravintseva ».  De nombreux paysans pratiquent ces méthodes naturelles depuis belle lurette. « Mais le dosage de ces luttes biologiques n’est pas bien proportionné. Nous allons ainsi mener des recherches plus poussées afin d’obtenir une formulation plus efficace et vérifiée scientifiquement », a évoqué Santatra Ravelomanantsoa, une phytopathologiste et responsable du laboratoire de la santé des plantes du FOFIFA. Il est à rappeler que ce centre de recherche appliquée au développement rural a publié de nombreux résultats de recherche contribuant à la lutte biologique contre les maladies et les insectes ravageurs des plantes. On peut citer, entre autres, le développement des semences de cultures résilientes et dernièrement la méthode SP9 qui permet de lutter contre l’invasion des criquets à base de champignons dit « Métarhizium ». Le secteur privé est sollicité pour monter une usine de fabrication à grande échelle de ce produit biologique.  

Navalona R.

- Publicité -
Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

2 Commentaires

  1. Pourquoi courir à la production locale de ce produit. Il faut d’abord tester, homologuer avant introduction, et production sur place. Nous en tant que pionnier de l’agriculture biologique à Madagascar, confirmons qu’il y beaucoup de produits naturels locaux avec lesquels on peut lutter directement contre les insectes ravageurs/maladies. Mais ce qui m’étonne dans des colloques pareils, seuls les doctes et savants des bureaux qui occupent les premières place et décident à la place des vrais connaisseurs et producteurs des brousses.

  2. Pourquoi courir à la production locale de ce produit. Il faut d’abord tester, homologuer avant introduction, et production sur place. Nous en tant que pionnier de l’agriculture biologique à Madagascar, confirmons qu’il y beaucoup de produits naturels locaux avec lesquels on peut lutter directement contre les insectes ravageurs/maladies. Mais ce qui m’étonne dans des colloques pareils, seuls les doctes et savants des bureaux qui occupent les premières place et décident à la place des vrais connaisseurs et producteurs des brousses.
    Je rajoute et m’excuse pour les jugements trop hâtifs, après documentation, l’utilisation de cette matière active est déjà commune dans d’autres Pays de l’Afrique de l’Ouest ou en Afrique du Sud et environ. Je préconise des essais pour une dose de 25 grs/ha et de 50 grs/ha de ma (Metarhizium) + une dose de 1/2 litre de Emmamectine Benzoate (variante 0,25L/ha , pour ses effets ovo-larvicide (C’est un sel issu de la réaction de l’acide benzoïque avec l’Emamectine, molécule dérivée de l’abamectine, et l’Emmamectine est issue d’un procédé de fermentation de bactéries du sol (Streptomyces avermitilis) et appartient à la famille des avermectines ), Les études réalisées contenant 5 % d’Emamectine benzoate donnent les résultats suivants :
    – DL507 par voie orale chez le rat, égale à 1516 mg/kg p.c. ;
    – DL50 par voie cutanée chez le rat, supérieure à 2000 mg/kg p.c. ;
    – CL508 par inhalation chez le rat, supérieure à 6,28 mg/L d’air ;
    – Non irritant pour la peau chez le lapin ;
    – Non irritant pour les yeux chez le lapin ;
    – Non sensibilisant par voie cutanée chez le cobaye.
    Prposition de test pour éradiquer le Locusta migratoria, FLEAU NATIONAL à abattre pour une autonomie alimentaire.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici