La redynamisation du secteur artisanat fait partie des axes prioritaires inscrits dans le plan d’action du FIVMPAMA (Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy).
Des femmes entrepreneurs membres de ce groupement ont ainsi bénéficié des modules de formation sur le commerce et l’exportation le mois dernier, en vue de renforcer leurs capacités en matière de prospection et de négociation commerciale. Elles ont ensuite eu l’opportunité de conquérir le marché américain, grâce à l’assistance technique des experts au sein de « Aid To Artisans », une division de Creative Learning qui est une organisation à but non lucratif basée à Washington D.C. « Aid To Artisans », comme son nom l’indique, vise à créer des opportunités économiques pour les groupes d’artisans du monde entier où les moyens de subsistance, les communautés et les traditions artisanales sont marginaux ou menacés.
Levier de développement
Ces femmes entrepreneurs membres du FIVMPAMA viennent ainsi d’effectuer une mission de familiarisation aux marchés internationaux à New York. Elles ont entre autres, visité deux grands salons internationaux, à savoir New York Now et Shoppe Object tout en rencontrant les détaillants et les acheteurs potentiels du marché nord-américain. Force est de constater que le secteur artisanat constitue un des leviers de développement de l’économie de la Grande île. Il regroupe actuellement 114 métiers et représente environ 5% de la population active dont 80% des acteurs sont composés de femmes. D’aucuns reconnaissent également que les artisans malgaches sont reconnus sur le plan international pour leur savoir-faire et leurs talents ainsi que l’originalité des matières premières naturelles qu’ils exploitent. Chaque région de l’île dispose en même temps de sa spécificité pouvant être considérée comme étant son identité économique.
Contraintes
En revanche, les contraintes ne permettant pas d’assurer le développement de ce secteur porteur sont encore nombreuses. On peut citer, entre autres, le problème d’accès des artisans au financement leur permettant de réaliser une extension de leurs activités ainsi que la difficulté d’avoir un débouché surtout sur le marché international. Le respect des normes et standards de fabrication des produits artisanaux constitue également une autre contrainte à surmonter. La formalisation des acteurs informels minant le secteur artisanat s’avère entre temps prioritaire. Par ailleurs, les femmes entrepreneurs membres du Groupement du Patronat Malagasy bénéficient d’autres formations et accompagnements visant à faciliter leur accès aux marchés internationaux, grâce au projet «Making Trade Work for Women in Sub-Saharian Africa » signé avec TFO Canada. Il s’agit d’un Bureau de promotion du commerce Canada, un organisme à but non lucratif qui a pour mission d’améliorer les conditions de vie en créant à l’intention des exportateurs des pays en développement des partenariats commerciaux durables avec des acheteurs canadiens et étrangers.
Navalona R.