La production nationale de maïs a connu une chute depuis ces dix dernières années, passant d’environ 447 000 tonnes en 2012 à près de 266 000 tonnes l’an dernier. « Cette faiblesse de l’offre ne parvient plus à couvrir les besoins en maïs du secteur aviaire moderne composé des filières provende, poule pondeuse et poulet de chair, qui fait vivre plus de 100 000 acteurs indépendants dont la majorité est constituée de petits éleveurs. Ce secteur enregistre plus de 2 000 emplois au niveau industriel. Mais il risque d’être en déclin en raison du problème de disponibilité du maïs et de la flambée de prix de ce produit sur le marché local. En effet, la viabilité de ce secteur en dépend étant donné que le maïs constitue plus de 60% des aliments pour les cheptels d’élevage. Rien que pour la fabrication de provendes, le Malagasy Professionnels de l’Elevage (MPE) et l’InterProfession Aviaire de Madagascar (IPA), enregistre un gap de 150 000 tonnes de maïs », a expliqué Mira Rakotondrandria, la Secrétaire Générale de l’IPA lors d’une conférence de presse hier à Nanisana.
Phénomène de spéculation
Pour y remédier, ces deux entités vont procéder à l’importation de 45 000 tonnes de maïs non concassés après avoir reçu une autorisation émanant des ministères de l’Agriculture et de l’Elevage ainsi que de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation. « En attendant l’octroi du permis d’importation, nous allons identifier les pays producteurs de maïs sans OGM (Organisme Génétiquement Modifié) et indemnes de maladies pour veiller à la qualité du produit. Nous réclamons également à l’Etat la détaxation des droits de douane à l’importation de ce maïs non concassé pour que son prix soit accessible aux éleveurs. Il est à rappeler que le prix du maïs ne cesse d’augmenter depuis ces derniers mois. Il s’affiche actuellement à plus de 2 000 Ar /kg contre 1 700 Ar/kg en juin dernier et pourra encore atteindre 2 800 Ar le kilo d’ici à octobre et novembre 2023. Cela est dû notamment à un phénomène de spéculation effectué par des gros producteurs et des collecteurs. Cette importation de maïs contribuera ainsi à réguler son prix sur le marché local », a-t-elle enchaîné.
Booster la production locale
En revanche, le PCA de MPE, Rivo Rabearivelo, ne cesse de réitérer que l’amélioration de la production locale de maïs constitue une solution à moyen et long terme qui va permettre de pérenniser le secteur aviaire. Dans le cadre du Plan Emergence véhiculé par le gouvernement actuel, des mesures seront prises en vue de booster la production locale de maïs à Madagascar. On peut citer, entre autres, la création des usines de production d’engrais, la production de semences de maïs certifiées et la promotion des exploitations à grande échelle. Ce qui permettra de satisfaire les besoins du secteur aviaire et des brasseries ainsi que les besoins en alimentation humaine.
Navalona R.
Alors là c’est le bouquet !! Importer du maïs , on croit rêver. Quelle gestion lamentable de l’agriculture dans le pays !!!!
Nataoko ihany ny hangina ,saingy efa tena tafahoatra loatra ny zavatra mitranga eto amin »ny firenena ,taloha isika nanondrana vary ,kalitao tena
tsara ,izao lasa manafatra ?????????
Izao indray dia lasa hanafatra katsaka ,fa ahoana marina e ??????????