- Publicité -
samedi, mai 3, 2025
AccueilEconomieSecteur bancaire : Madagascar parmi les faibles taux de bancarisation en Afrique

Secteur bancaire : Madagascar parmi les faibles taux de bancarisation en Afrique

Malgré un développement perceptible du secteur bancaire, seule une minorité de la population malgache a un compte bancaire.

Seulement moins de 10% des Malgaches ont un compte de dépôt. Ce qui place le pays, parmi les moins performants en Afrique subsaharienne.  C’est ce qui ressort d’une étude récente la Banque  mondiale sur l’inclusion financière.

« Les banques peuvent jouer un rôle important dans  la promotion de l’inclusion financière, notamment en fournissant des services financiers et de crédit  aux moyennes et grandes entreprises, ce qui peut

stimuler davantage la croissance et créer des emplois » d’après toujours cette étude qui précise qu’actuellement, le secteur bancaire de Madagascar se  caractérise par des niveaux élevés de rentabilité mais de faibles niveaux de pénétration bancaire.

« Par rapport aux pays pairs d’Afrique, on estime qu’il n’y a  que 97,3 comptes de dépôt pour 1 000 adultes, un niveau  comparable à celui de pays tels que le Soudan du Sud et  le Tchad. Moins de 3 pour cent de la population ont accès au crédit bancaire ». Ce faible taux de pénétration s’explique notamment par le fait que  les banques opérant à Madagascar appliquent des frais de tenue de compte élevés.  Ce qui dissuade les  clients potentiels, en particulier en raison de la pauvreté généralisée. Les exigences pour l’ouverture d’un compte  constituent également un obstacle, comme la nécessité de  présenter des documents d’identification qui peuvent être  coûteux. À l’instar des IMF, les banques doivent également  avoir des agences mais qui sont regroupées dans des  zones urbaines. L’extension vers les zones rurales coûte  cher pour les banques alors que la clientèle potentielle est faible.

Effet d’entraînement. Ces facteurs ont un effet d’entraînement sur le crédit  bancaire, selon toujours cette étude. « Premièrement, parce que les banques ont du mal  à attirer des dépôts, le coût du financement des banques  est élevé et les prêts sont risqués. Par conséquent, les  banques ne proposent que des crédits à taux d’intérêt  élevés. Deuxièmement, les banques sont découragées

de proposer des crédits aux candidats qui n’ont pas  d’antécédents de crédit formels et qui ne peuvent offrir  des états financiers de qualité suffisante. Le bureau  privé d’information sur le crédit devrait aider à résoudre cette situation. Troisièmement, beaucoup de Malgaches  ne peuvent offrir suffisamment de garanties ou – s’ils le font – l’opposabilité de cette garantie devant les tribunaux  est mise en doute. Les préoccupations concernant les  garanties ont été accentuées par l’absence d’un registre  de garanties centralisé. Quatrièmement, la demande de  crédit est limitée, étant donné que beaucoup de micro- entreprises n’ont pas de modèle d’entreprise qui peut être  rentabilisé ou n’ont pas l’esprit d’entreprise pour étendre  leurs activités ». Face à cette situation Madagascar devrait prendre exemple sur d’autres pays afin de mieux avancer. « L’expérience dans d’autres pays montre que les banques  peuvent adapter leur modèle d’affaires et utiliser la  technologie pour promouvoir l’inclusion financière. Par  exemple, en investissant dans l’interopérabilité (qui fait  référence à l’échange d’informations entre banques via  des plateformes logicielles liées), les fonds pourraient être  retirés via l’agence ou le guichet automatique d’une autre  banque, ce qui aiderait à surmonter la difficulté créée  par un réseau bancaire espacé. Dans des pays comme  le Kenya, les banques ont trouvé de nouveaux moyens de  rivaliser et de collaborer sur un marché de plus en plus  numérique et mobile de services financiers, en travaillant  en étroite collaboration avec les opérateurs de réseaux  mobiles. Les banques peuvent également  contribuer à la promotion d’une culture d’épargne en  offrant un accès aux comptes de transaction comme  première étape de fourniture d’autres services financiers »

GPPC. La loi sur le Bureau privé de crédit récemment promulguée  devrait aider à réduire le risque pour les banques

qui prêtent à de nouveaux clients en fournissant des  informations sur les clients potentiels. Par ailleurs, une garantie

de portefeuille partielle pour les crédits (GPPC) par les  banques et les IMF aux MPME en activité depuis plus de

trois ans a permis d’augmenter les prêts des banques et  des IMF aux MPME.  Dans le cadre de ce programme, le  Fonds GPPC garantit 50 pour cent des crédits accordés  aux emprunteurs éligibles. Les critères d’éligibilité sont  convenus entre le prêteur et le Fonds. Une garantie de  portefeuille est caractérisée par l’automaticité, puisque  chaque crédit satisfaisant les critères d’éligibilité doit être  enregistré sur la garantie. Des appels de garantie éligibles  sur des prêts en défaut sont payés par le Fonds dans un  délai de trente jours.

Recueillis par R.Edmond.

- Publicité -
- Publicité -
Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

2 Commentaires

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici