
De nombreux pêcheurs traditionnels, surtout ceux oeuvrant dans le littoral sud-est de Madagascar, n’ont pu exercer leurs activités quotidiennes depuis à peu près deux semaines en raison des fortes intempéries et du passage du cyclone tropical Batsirai, dernièrement. Face à cet état de sinistre national, des entreprises ont répondu à l’appel de solidarité du ministère de la Pêche et de l’Économie bleue, en vue de soutenir ces pêcheurs sinistrés. À titre d’illustration, la société SOMAPECHE qui opère dans le secteur de la pêche, comme son nom l’indique, dans la région Boeny et qui approvisionne en produits de mer la capitale, a fait un don de 2 tonnes de riz, 500 kg de sucre, 500 litres d’huile alimentaire et 50 cartons de savons.
Quant à la société UNIMA, elle a remis un chèque de 25 millions Ar tandis que la société IOT provenant de Toliara a également offert un chèque mais d’un montant de 2 millions Ar. Ce don a été remis tout récemment au ministre de tutelle, Mahatante Paubert, dans ses locaux à Ampandrianomby.
Zone de pêche. Force est de reconnaître que les pêcheurs traditionnels ne ménagent pas leurs efforts pour capturer des produits halieutiques destinés à alimenter les grandes entreprises opérant dans ce secteur pourvoyeur de devises et d’emplois. Le ministère en charge de la Pêche et de l’Économie bleue les appuie continuellement à être plus professionnels en leur distribuant des cartes de pêcheurs et en immatriculant leurs pirogues. L’intégration des pêcheurs informels dans le secteur formel n’est pas en reste. Ils bénéficient entre temps de diverses formations leur permettant d’améliorer leurs captures et par la suite, leurs revenus. Toutefois, ils réclament à tout prix la protection de leur zone de pêche qui leur est réservée afin de mieux gérer les ressources halieutiques et les exploiter de manière rationnelle. Le ministère de tutelle a déjà effectué une délimitation de deux miles nautiques mais selon les avis des groupements de pêcheurs, cette mesure leur paraît encore floue étant donné qu’ils ne se sentent pas vraiment comme des propriétaires pour protéger leur zone de pêche. D’autant plus, le Centre de Surveillance de Pêche ne dispose pas de moyens suffisants pour assurer le contrôle et la surveillance de pêche, selon leurs dires.
Navalona R.