Cette mesure d’accompagnement s’appliquera à toutes les filières, et ce, au profit des générations futures, a soulevé le nouveau ministre des Ressources Halieutiques et de la Pêche, Gilbert François.
L’octroi de licence d’exportation de crabe est encore suspendu. Le nouveau ministre de la Pêche et des Ressources Halieutiques, François Gilbert, l’a déclaré lors de la passation de services avec le ministre sortant, Narson Rafidimanana, qui a assuré l’intérimaire de ce département pendant un certain temps. En effet, « une meilleure gestion des ressources halieutiques nécessite une mesure d’accompagnement, telle que la mise en place de l’aquaculture. Il ne s’agit pas d’un assainissement du secteur mais plutôt des critères imposés aux exportateurs de crabes afin de pérenniser leurs activités, et ce, au profit des générations futures », a-t-il précisé.
24 opérateurs. Notons que ces exportateurs se sont regroupés au sein du GEC (Groupement des Exportateurs de Crabe) pour entamer des négociations avec le ministère de tutelle. « Les pourparlers entre les deux parties ont bien avancé. Une équipe des techniciens de notre département va bientôt se rendre dans les sites des opérateurs concernés comme à Toliara en vue d’effectuer une constatation de leurs efforts sur la mise en place d’une aquaculture de crabe. Je suis sûr que cette mesure de suspension de l’exportation de crabe sera levée prochainement », a-t-il rassuré. En outre, le ministre de tutelle a fait savoir que dix opérateurs se lancent dans cette filière de crabe et quatorze autres sont à la demande d’une licence d’exportation de ce produit de mer. Ils sont en tout 24 opérateurs à attendre cette décision. Et la destination finale de ce produit halieutique est toujours la Chine.
Groupement. Par ailleurs, cette mesure ne s’applique pas uniquement à l’exploitation de crabe. C’est déjà opérationnel pour la filière crevettière. « Nous envisageons également de solliciter les opérateurs travaillant dans la filière holothurie à se lancer dans l’aquaculture de concombre de mer pour une meilleure gestion des pêcheries. Indian Ocean Trépang s’y met déjà en obtenant même un brevet en la matière. En tout, les acteurs de chaque filière devront se réunir au sein d’un groupement pour pouvoir prendre des décisions ensemble avec l’Administration ne serait-ce que la détermination de la période d’ouverture de pêche. Et cette mesure d’accompagnement sur la nécessité de mettre en place une aquaculture contribue non seulement à la gestion des pêcheries mais aussi au développement des communautés locales villageoises », a évoqué le ministre des Ressources Halieutiques et de la Pêche, François Gilbert.
Complémentaires. Celui-ci a aussi fait remarquer que Madagascar est un pays de référence pour les autres pays de l’Océan Indien dans le domaine de l’aquaculture. « Des représentants du Mexique sont également venus à Madagascar pour identifier et copier les bonnes pratiques des communautés villageoises en matière de gestion des poulpes qui devient maintenant un modèle», a-t-il enchaîné. Parlant de la nomination d’un Secrétaire d’Etat en l’occurrence de Randrianarisoa Léonide Ylénia, au sein de son département, le ministre de tutelle a manifesté sa joie étant donné que leurs activités sont complémentaires. « Etant un expert scientifique dans le domaine des ressources halieutiques, elle va nous procurer des données scientifiques nous permettant de prendre des décisions techniques sur la gestion rationnelle des pêcheries », a-t-il conclu.
Navalona R.
