
Les nouvelles technologies, la numérisation et la décentralisation dans le secteur de l’énergie, d’amont en aval, sont indispensables pour réussir la transformation économique en Afrique, selon le Forum allemand de l’énergie, qui est à sa 14e édition.
Attirer les investissements directs étrangers. Tel est le grand défi auquel les pays ayant un potentiel en ressources énergétiques se préparent. Pour Madagascar, l’OMNIS (Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques) s’attelle déjà à la mise en exergue des avantages du pays en matière de pétrole et de gaz, dans le cadre de la célébration de son 45e anniversaire. A Hambourg, le 14e Forum allemand de l’énergie en Afrique œuvre également pour relancer la transformation économique de l’Afrique. Selon ses promoteurs, ce forum devrait fournir des informations clés sur le marché, les tendances et les opportunités au cours de la prochaine décennie. « Le secteur africain de l’énergie continue de consolider ses partenariats avec les investisseurs et la technologie allemands dans le but de diriger les entreprises énergétiques d’Allemagne, d’Europe et du continent africain. D’amont en aval, le secteur énergétique africain doit accélérer sa transition vers le net zéro, continuer à adopter de nouvelles technologies et commencer à adopter la numérisation et la décentralisation au cours de la prochaine décennie », a indiqué Afrika Verein, organisateur du Forum.
Croissance inclusive. Certes, le Forum allemand de l’énergie en Afrique favorise le dialogue et encourage les investissements en mettant clairement l’accent sur la mise en évidence de l’ensemble du mix énergétique africain, ainsi que sur la coopération économique entre l’Allemagne et l’Afrique. Comme l’a déclaré Afrika-Verein, les impacts économiques de la pandémie de Covid-19, le changement climatique et la transformation numérique en cours des économies nécessitent une réponse verte, intelligente et rapide de la part du secteur de l’énergie. « Cela dit, la Chambre africaine de l’énergie approuve et soutient fermement le 14e Forum allemand de l’énergie en Afrique à Hambourg dans ses efforts pour y parvenir. De la même manière, les entreprises et les décideurs politiques allemands et africains ont fortement besoin de soutenir des politiques qui créent un environnement propice à l’investissement dans une industrie équitable et en évolution. La marche de l’Allemagne vers la transition au net zéro ne peut être respectée si l’Afrique est en retard », a soutenu l’entité organisatrice du Forum.
Paradoxe. L’accès à l’électricité pour tous reste un vrai casse-tête pour les pays en développement comme Madagascar. Et pourtant, de hauts potentiels de ces pays sont mis en avant au niveau international. Selon Afrika Verein, la capacité du secteur énergétique africain à répondre à la demande croissante d’électricité, le déploiement d’infrastructures intelligentes pour gérer l’énergie plus efficacement, la monétisation du gaz, la lutte contre la pauvreté énergétique et l’approche adoptée pour financer les transitions d’énergie propre en Afrique dans une ère post Covid, participent à la prépondérance de ce forum. Il devrait fournir des informations clés, alors que le secteur de l’énergie se prépare à soutenir une économie verte mondiale. « Année après année, Afrika Verein n’a cessé de maintenir l’Afrique au centre de la politique étrangère et de la politique énergétique de l’Allemagne. Leur capacité à rassembler les principales parties prenantes d’Afrique et d’Allemagne pour travailler sur des questions énergétiques, notamment en Allemagne et en Afrique, est inspirante », a déclaré NJ Ayuk, président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie. Bref, le 14e Forum allemand de l’énergie est un événement à ne pas rater, pour les investisseurs dans le secteur de l’énergie, les développeurs de projets, les décideurs et les innovateurs.
Antsa R.