« L’Etat va, à propos des carburants, prendre une décision unilatérale faute de consensus ». Le communiqué émanant du ministère de l’énergie, de l’eau et des hydrocarbures est laconique et met fin à des négociations qui auraient pu s’éterniser. Elle reflète la volonté du régime de ne plus accepter la position dominante des pétroliers. Le premier ministre avait annoncé une révision des accords avec les fournisseurs des carburants. La volonté exprimée a été maintenue. Elle a amené à cette rupture des négociations et cette prise de décision qui est courageuse.
Secteur de l’énergie : l’Etat prend ses responsabilités
La politique du régime depuis son installation est claire. Il s’agit de ne pas alourdir le climat social et de prendre les mesures nécessaires pour adoucir les conditions de vie de la population. Les problèmes de la Jirama ont été les premiers à être traités. Les anomalies des contrats des fournisseurs d’énergie ont été les premiers à être pointés du doigt. Le premier ministre a répété qu’il fallait réviser les contrats conclus avec ces derniers. Les négociations ont donc eu lieu et elles se sont déroulées dans la plus parfaite discrétion. L’on sait que la réticence des sociétés prestataires est évidente. Elles s’en tiennent à la loi du marché. Elles bénéficient de contrats très avantageux pour elles et inacceptables pour l’Etat. Le bras de fer a eu lieu. Ce refus du compromis contrevient aux promesses du président de la république qui a clamé sa volonté de soulager les maux de la population. Les propos du chef du gouvernement ont été dites d’un ton ferme, mais l’opinion en a pris acte, mais elle voulait voir la suite des événements. Apparemment, le dialogue a été difficile et la décision prise par l’Etat est sans appel. On attend de voir quelles mesures seront prises. L’Etat a pris ses responsabilités et on ne peut que l’en féliciter.
Patrice RABE