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jeudi, juillet 10, 2025
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Secteur de l’environnement : Concilier le développement agricole et la conservation de la biodiversité

Les participants à cet atelier sont conscients de la perte des services écosystémiques.

Près de 80% de la population malgache est constituée de paysans producteurs. Dans la plupart des cas, ils pratiquent une agriculture de subsistance au détriment de l’environnement, notamment les ressources forestières.

En outre, ils ne connaissent pas bien la valeur de la biodiversité et des services que rendent les écosystèmes naturels. Concilier le développement agricole et la conservation de la biodiversité via le maintien de ces services écosystémiques s’avère ainsi une priorité. Raison de l’organisation d’un atelier portant sur ce thème par le Dispositif de recherche et d’enseignement en partenariat « Forêts et biodiversité à Madagascar » (ou DP F&B), et le DP « Systèmes de Production d’Altitude et Durabilité » (ou DP SPAD), la semaine dernière à l’hôtel Panorama.

Production soutenue. Environ 120 acteurs et plusieurs intervenants venus de divers horizons y ont participé. On peut citer entre autres, des chercheurs, des bailleurs de fonds, des responsables de projet de développement, des gestionnaires de ressources naturelles, des représentants du secteur privé, et des organisations de producteurs. D’autres institutions partenaires comme le FOFIFA (ou Centre National de Recherche Appliquée au Développement Rural), l’Université d’Antananarivo, le FIFAMANOR (un organisme de développement), l’IRD (Institut de Recherche français pour le Développement), AFRICA RICE (centre de recherche international travaillant sur le riz), et le CIRAD (organisme français spécialisé en recherche agronomique pour le développement), y ont également assisté. Selon monsieur Hervé Saint-Macary, directeur régional CIRAD, « une production agricole soutenue vise à répondre aux besoins de la population. A Madagascar, une croissance démographique constante est observée. Il faut les nourrir, il faut aussi utiliser ce que fournit l’agriculture ou la nature pour s’habiller, se loger, fabriquer des maisons et des objets en bois. Ce sont des aspects écosystémiques de production ».

Dérèglements. Par ailleurs, « il y a aussi l’ensemble d’autres services écosystémiques rendus par la nature de façon globale, sans que l’on ne s’en aperçoive toujours. Par exemple, le fait d’absorber de l’eau dans les sols, de la réguler, ou ce ruisselet qui va passer dans les cours d’eau, ainsi que de conserver le carbone qui est une des végétations dans l’atmosphère. Si la production agricole ne permet pas de maintenir ces services écosystémiques, il y a des dérégulations et des dérèglements qui peuvent se produire, entraînant par la suite des érosions des sols, des inondations, et provoquant la disparition de certaines espèces animales ou végétales », a-t-il soulevé. A ce moment-là, on perd un certain nombre de services que peuvent rendre la biodiversité, l’environnement, la nature. Il est ainsi important de maintenir cet équilibre entre les fonctions naturelles du milieu agricole et les fonctions de production qui restent indispensables. Toutes les parties prenantes s’attèlent ainsi à chercher des moyens permettant de concilier les approches « paysage, filières agricoles et conservation de la biodiversité », figurant dans la stratégie du développement à Madagascar.

Navalona R.

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