Alors que la jeunesse malgache, portée par la génération Z, exprime la volonté de « changer le système », QIT Madagascar Minerals (QMM) alerte sur les risques de « conséquences irréversibles » en cas de perturbations autour de ses opérations dans la région Anôsy. Dans un communiqué, la filiale de Rio Tinto défend son approche de « mine durable » et détaille les retombées qu’elle revendique au profit des communautés locales. Sur le volet énergétique, QMM affirme fournir à la Jirama le surplus d’électricité produit sur son site de Mandena, couvrant « 100 % des besoins » de la commune urbaine de Fort-Dauphin. Côté eau potable, l’entreprise rappelle avoir cofinancé la station d’apurement de Lanirano, présentée comme la source d’approvisionnement de l’ensemble de la commune. La remise en état de cette infrastructure, indique-t-elle, est en cours dans le cadre de son programme de responsabilité sociétale (RSE).
Incertitudes.
L’industriel met également en avant le port d’Ehoala, qu’il a construit et opère. Selon QMM, plus de 70 % du trafic de l’infrastructure serait dédié à l’utilité publique, facilitant les échanges et l’ouverture de la région. L’entreprise souligne enfin un programme RSE « sur 25 ans », mené de façon « collaborative et participative » avec les acteurs locaux et nationaux. QMM dit ne pas prétendre « tout résoudre » et revendique une constance de ses engagements « malgré un contexte socio-économique complexe ». Elle se dit « ouverte au dialogue » en faveur d’un climat social apaisé. Dans le même temps, la société évoque une conjoncture de marché « défavorable et incertaine », et estime que la stabilité autour de ses opérations est « plus que jamais essentielle ». Ce plaidoyer intervient dans un contexte national de débats sur le modèle de développement et la place des grands projets extractifs. QMM appelle à concilier aspirations de changement et continuité économique locale.
Antsa R.