Le Forum national urbain qui a débuté hier au Carlton était une fois de plus l’occasion de parler des grands projets urbains qui seront entrepris dans les mois et les années qui viennent. Les grands travaux d’infrastructure prévus aussi bien par l’administration que le secteur privé vont changer le pays mais les opérateurs économiques ne sont pas encore sûrs de pouvoir mener à bien leur mission. Et pour cause, malgré les bonnes intentions des uns et des autres, de nombreux problèmes persistent encore sur le secteur immobilier. L’environnement des affaires n’y est pas encore très attrayant, en raison notamment de la sempiternelle absence de sécurité foncière, se manifestant surtout par les problèmes de titres fonciers rencontrés aussi bien par les particuliers que les investisseurs immobiliers. A cela s’ajoute la lourdeur administrative caractéristique au service des domaines qui reste encore et toujours un des services publics où la corruption règne.
La situation des investisseurs immobiliers est d’autant plus problématique à cause des squatters parfois appuyés par des politiciens profiteurs et qui utilisent de la moindre occasion pour occuper des terrains et s’arroger des droits légitimes. En somme, l’Etat et plus particulièrement les responsables de l’aménagement du territoire ont encore fort à faire pour installer un environnement propice aux grands travaux d’infrastructures capables de booster l’économie malgache.
R.Edmond