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samedi, juillet 5, 2025
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Secteur minier : Des investisseurs indiens et chinois à Madagascar

La délégation issue de la Confédération des Industries Indiennes lors de sa rencontre avec le ministre auprès de la Présidence chargé des Mines et du Pétrole, Zafilahy Ying Vah.
La délégation issue de la Confédération des Industries Indiennes lors de sa rencontre avec le ministre auprès de la Présidence chargé des Mines et du Pétrole, Zafilahy Ying Vah.

L’exploitation minière et pétrolière nécessite un aspect transversal et demande des investissements lourds.

Après la manifestation des bailleurs de fonds à débloquer des financements pour le développement de Madagascar dans le cadre de la Conférence des Bailleurs de fonds et des Investisseurs qui s’est tenue dernièrement à Paris, nombreux sont les investisseurs étrangers qui s’intéressent au pays. La preuve, des investisseurs indiens et chinois opérant dans différents secteurs d’activité sont maintenant en visite dans la Grande île. On peut citer entre autres, les infrastructures routières, portuaires, aéroportuaires et ferroviaires, les mines, les technologies de pointe, le domaine nucléaire et les énergies renouvelables. « Ils sont prêts à appuyer l’Etat afin de développer le secteur minier », a expliqué le ministre auprès de la Présidence en charge des Mines et du Pétrole, Zafilahy Ying Vah lors de sa rencontre respective avec la délégation d’hommes d’affaires issus de la Confédération des Industries Indiennes (CII) et avec la délégation d’opérateurs chinois accompagnés par l’Ambassadeur de Madagascar en Chine, Victor Sikonina.

Investissements lourds. Force est de reconnaître que Madagascar dispose d’une forte potentialité en ressources minières et pétrolières mais cela reste encore sous-exploité. « Mais le secteur minier qui a un aspect transversal nécessite des investisseurs lourds. A titre d’illustration, Ambatovy a investi près de 8 milliards USD pour exploiter du nickel et du cobalt et QMM a alloué plus de 900 millions USD pour extraire de l’ilménite. On a également un grand besoin d’énergie pour ce faire, sans oublier les infrastructures routières et portuaires pour l’acheminement de la production et son exportation », a-t-il enchaîné. L’Inde qui est un des grands pays miniers a manifesté sa volonté de soutenir le pays en la matière tout en partageant ses expériences. « Nous sommes entre autres, en mesure de produire une puissance de 50 Mégawatts en une année via l’exploitation de l’énergie solaire. C’est la 2e fois que nous venons à Madagascar. Et cette action entre dans le cadre du renforcement de la coopération entre l’Inde et l’Afrique », a annoncé Arvind Kumar Sagar, le chef de délégation de la CII. De son côté, la Chine peut également transférer ses technologies de pointe pour le développement de ce secteur minier et pétrolier. La délégation chinoise est composée notamment des entreprises de renom en Chine et au niveau international qui opèrent dans plusieurs domaines d’activité, en plus de l’allocation des capitaux publics servant à financer des projets d’investissements publics.

Partenariat win-win. En fait, « nous avons besoin des expériences de ces pays afin de nous aider à formaliser et maîtriser le secteur minier. A titre d’exemple, Ilakaka constitue une des plus grandes exploitations minières à ciel ouvert dans le monde mais y est dominée par les trafics illicites. La grande partie des pierres précieuses qui y sont exploitées sont labellisées au nom des autres pays importateurs comme la Thaïlande et le Sri-Lanka. Par ailleurs, nous disposons d’un laboratoire d’analyse des gemmes mais c’est dépourvu d’équipement moderne. C’est pourtant indispensable pour labelliser les ventes de nos pierres précieuses et pierres fines sur le marché international. C’est pour toutes ces raisons que nous devons faire appel aux investisseurs étrangers. L’objectif est d’exploiter rationnellement les ressources minières et pétrolières, et ce, dans la règle de l’art, soit la préservation de l’environnement tout en contribuant au développement socio-économique du pays et en se souciant des générations futures. Les investisseurs, de leur côté, en tirent également profit, dans le cadre du partenariat win-win », a-t-il conclu.  

Navalona R.

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