Les opérateurs revendiquent à l’Etat une stabilité des lois régissant ce secteur, sur le long terme tout en fixant une règle du jeu claire afin qu’ils puissent investir en toute sérénité.
Un protocole d’accord a été signé hier entre le ministre auprès de la Présidence chargé des Ressources Stratégiques, Valérien Lalaharisaina et le Président de la Chambre des Mines de Madagascar, Ny Fanja Rakotomalala à l’Hôtel Ibis à Ankorondrano. L’objectif vise à instaurer une plate-forme de dialogue entre les deux parties pour une bonne gouvernance dans la gestion du secteur minier. La promotion de ce secteur porteur au niveau national et international n’est pas en reste. « Ce protocole d’accord vise également à favoriser les échanges de point de vue entre tous les acteurs concernés avant toute prise de décision concernant le secteur. En effet, l’Etat prévoit de réviser prochainement les codes miniers et pétroliers. Nous sommes ainsi à l’écoute de tous les acteurs opérant dans le secteur minier et pétrolier », a fait savoir le ministre des Ressources Stratégiques, Valérien Lalaharisaina lors de la signature de ce protocole d’accord.
Stabilité. « Un atelier sera ainsi organisé en collaboration avec les membres du secteur privé en vue de la préparation de la révision de ces textes réglementaires. Entre temps, un document cadre de la politique minière et pétrolière sera bientôt présenté au gouvernement », a-t-il rajouté. Quant à la levée de la suspension de la délivrance de permis miniers, le ministre de tutelle rassure les opérateurs que c’est déjà en cours d’étude. « Un audit a été déjà effectué afin d’identifier les exploitants réguliers et irréguliers. Le ministère prévoit également de traiter le statut des permis miniers en attente », a-t-il rajouté. De son côté, le président de la Chambre des Mines de Madagascar, Ny Fanja Rakotomalala, a souhaité que l’Etat doive instaurer une stabilité des lois régissant le secteur minier sur le long terme, tout en fixant une règle du jeu claire afin que les opérateurs puissent investir en toute sérénité. Notons que la Chambre des Mines de Madagascar regroupe en ce moment 33 membres dont la majorité est constituée d’exploitants nationaux.
Bilan. Par ailleurs, la redistribution locale des revenus issus du secteur minier constitue une priorité dans le cadre de ce protocole d’accord. La création d’une base de données pour le programme WAVES de la Banque mondiale, ainsi que la gestion et la sécurisation foncière sont également prévues. Les deux parties, à savoir, le ministère des Ressources Stratégiques et la Chambre des Mines de Madagascar ont convenu qu’une rencontre bipartite aura lieu dans huit à neuf mois, en vue d’établir un bilan de ce partenariat.
Navalona R.