Ambatovy, Rio Tinto QMM et Kraoma, les principales grandes sociétés minières de Madagascar sont actuellement en difficulté
En 2012 ; Rio Tinto, l’un des géants mondiaux du secteur minier avait enregistré une perte sèche de 14 milliards de dollars, l’obligeant à vendre certaines de ses branches. Pour ne citer entre autres que l’aluminium avec Pacific Aluminium, les sables ferrugineux en Nouvelle Zélande. La compagnie avait également été obligée de fermer de nombreux sites de production à faible rentabilité. Actuellement, la situation ne s’améliore pas, puisque Rio Tinto continue de se débarrasser de certains de ses actifs de moindre envergure ou et ses mines les plus coûteuses à exploiter afin de se concentrer sur des exploitations plus rentables.
Conséquences désastreuses. L’autre grand groupe minier Sherrit, la maison mère d’Ambatovy, n’est pas mieux loti puisqu’il subit également les conséquences désastreuses des cours des métaux précieux. Pour ne citer que le nickel par exemple, les cours sont actuellement au plus bas parce que la tonne se négocie à 12 700 USD à la bourse des métaux de Londres, alors que le cours était à 52 000 USD la tonne en 2007. En somme, les grandes compagnies minières se retrouvent actuellement dans des difficultés extrêmes. Ce qui n’est évidemment pas sans conséquence sur le plan local, puisque Ambatovy n’est pas épargnée par cette crise des cours du nickel et du cobalt. Et partant, c’est l’économie nationale qui en pâtit parce que jusqu’à présent, Ambatovy demeure encore et toujours un des plus grands pourvoyeurs en devises du pays. Et la situation des compagnies minières risque d’empirer avec la velléité actuelle des autorités d’augmenter les taux des taxes et redevances sur les produits miniers.
Apports. Or, on sait les apports des grandes entreprises non seulement au niveau de l’économie nationale mais également et surtout dans leurs zones d’intervention respective. Moramanga et Toamasina pour Ambatovy où des actions de développement socio-économique sont entreprises pour des dizaines de milliers de bénéficiaires directs. Par ailleurs, l’entreprise génère d’autres activités génératrices de revenus pour ses nombreux partenaires et fournisseurs. Bref, les difficultés rencontrées par les compagnies minières impactent considérablement sur la conjoncture économique et les autorités ont intérêt à faire preuve de compréhension et de bon sens pour ne pas les enfoncer d’avantage dans les gouffres de la crise.
R.Edmond
