A l’instar des autres pays africains, Madagascar importe notamment des médicaments pour satisfaire la demande sur le marché local.
Ces produits pharmaceutiques sont notamment en provenance de l’Inde et de la Chine. Le volume d’importations de la Grande île se chiffrait à plus de 146,4 millions USD, il y a deux ans de cela, et ce, avec un déficit commercial plus important. Quant à l’Afrique du Sud et le Maroc, ce sont les plus grands fabricants de médicaments dans le continent mais ils sont à 80% auto-suffisants en besoins pharmaceutiques. Force est pourtant de reconnaître que des laboratoires élaborant des produits à base de plantes médicinales se sont développés dans le pays, pour ne citer que l’Institut Malgache de Recherches Appliquées (IMRA), qui a même une notoriété sur le plan international. Et tout récemment, l’industrie pharmaceutique nationale Pharmalagasy est promue afin de couvrir les besoins en médicaments sur place.
Enormes richesses. Par ailleurs, le nombre d’acteurs, qu’ils soient des tradi-praticiens ou des petites unités de transformation, exploitant l’or vert de la Grande île, sont également en nette recrudescence. L’on peut ainsi dire que le secteur pharmaceutique peut constituer un facteur de l’émergence de Madagascar, d’autant plus que l’on dispose d’énormes richesses en plantes médicinales endémiques au pays, pour ne citer que le « Ravintsara », le « Mandravasarotra » et le « Vahona ». Leurs vertus sont d’ailleurs reconnues au niveau mondial. De nombreuses opportunités s’offrent également au pays grâce à l’accès aux marchés régionaux africains tels que le Comesa, la SADC et la COI, qui comptent plus de 900 consommateurs. Il faut savoir que seulement 3% de la production mondiale de médicaments proviennent du continent africain alors que le marché de produits pharmaceutiques pourrait atteindre près de 65 milliards USD, a-t-on évoqué.
Navalona R.