
Le gouvernement, via le ministère du Travail, de l’emploi et des lois sociales, rassure les employés du secteur privé que les licenciements ne sont pas une option face à la situation actuelle qui prévaut dans le pays.
« Si jamais le confinement se prolonge, ou encore en cas de nécessité pour le secteur privé d’arrêter ses activités, nous promettons qu’il n’y aura pas de licenciement après la période d’arrêt », tels sont les propos de Gisèle Ramampy, ministre du Travail, de l’emploi et des lois sociales lors de son intervention sur la chaîne nationale hier. Des propos qui rassurent de nombreux employés du secteur en question, lesquels commencent à montrer des signes de panique compte tenu de l’ampleur de la situation. La ministre Gisèle Ramampy de poursuivre que « le ministère et les dirigeants des entreprises du secteur privé se sont mis d’accord pour écarter l’option de la perte d’emploi ». La mise en œuvre d’une telle initiative devrait, quant à elle, être du ressort des entreprises si l’on se réfère toujours aux dires de la ministre du Travail, de l’emploi et des lois sociales. Cette dernière d’orienter les esprits vers « les congés non pris ». « Dans le cas des congés non pris, les entreprises peuvent voir comment s’organiser et comment substituer les premiers par l’arrêt de travail ». Une déclaration qui n’a pas laissé indifférents les syndicalistes malgaches. « Je propose l’option du chômage technique au lieu de toucher aux congés des employés. Avec cette option, les employés ne seront victimes de la situation. Ils pourront à la fois jouir des indemnités de chômage technique mais également de leurs congés non pris », avance Barson, syndicaliste malgache.
Terre à terre. Joint au téléphone, le syndicaliste d’expliquer que « la crise actuelle n’impacte pas seulement les entreprises ou les employeurs mais également les employés ». « Tout le monde est concerné par la situation et la meilleure option est d’effectuer une déclaration de chômage technique », a-t-il poursuivi. Non seulement c’est légal mais c’est ce qui convient également le plus à la conjoncture actuelle, à la réalité des Malgaches, si l’on se réfère toujours aux dires de notre interlocuteur. Ainsi, la mise en œuvre d’une telle initiative devrait requérir « la contribution de l’Etat ». « Les responsables étatiques devraient discuter avec les dirigeants des entreprises afin de définir la part de responsabilité de l’Etat dans le paiement des indemnités de chômage technique ». Le licenciement n’est pas une option, aussi bien pour les responsables étatiques que pour les entreprises du secteur privé. Pour éviter une situation dramatique, l’Etat et le secteur privé devraient travailler de concert et explorer tous les horizons possibles.
José Belalahy