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dimanche, octobre 26, 2025
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Secteur privé : « Sécuriser les biens et personnes pour relancer l’économie »

Le Président Andry Rajoelina a rencontré les membres du secteur privé samedi dernier au Palais d’Etat à Iavoloha.

Le Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM), le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM), le FIVMPAMA (Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy) et bien d’autres groupements professionnels y ont participé. Lors de cette rencontre, le président du GEM Francis Rabarijohn a réaffirmé que sécuriser les biens et personnes constituait une condition indispensable à la continuité et la reprise des activités tout en rétablissant un climat de confiance pour la relance économique. Il a également cité comme priorité la garantie de la liberté d’expression et de circulation tout en favorisant un dialogue apaisé et un encadrement responsable des manifestations afin d’éviter toute escalade de la violence qui affecterait également le fonctionnement des entreprises.

Sauvegarde des emplois

En effet, certaines entreprises dans la Capitale fonctionnent à mi-temps pour le moment ou libèrent leurs employés en fonction de l’évolution des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants. Des commerçants et des restaurants restent également ouverts tant que les forces de sécurité ne leur donnent pas l’ordre de fermer. D’autres opérateurs procèdent à une liquidation de stocks en vue d’une fermeture définitive étant donné que la situation qui prévaut dans le pays ne leur permet plus de continuer leur activité. « En effet, nous ne sommes que des locataires de boutique. Nous ne pouvons plus couvrir nos charges puisque les clients ne viennent pas », explique une gérante travaillant en plein centre-ville. En outre, ces groupements professionnels insistent sur la préservation des acquis économiques notamment ceux liés à l’AGOA, à l’accord de partenariat économique avec l’Union européenne et aux partenariats financiers internationaux, essentiels pour la sauvegarde de centaines de milliers d’emplois.

Abandon de violence

Par ailleurs, ils ont énoncé trois propositions pour assurer la relance de l’économie nationale. La première proposition consiste à restaurer l’attractivité du pays par une gouvernance économique claire et prévisible. Ces groupements d’opérateurs économiques réclament également l’intégration des conséquences socio-économiques de la crise actuelle dans l’élaboration de la Loi des Finances 2026 afin de soutenir les entreprises et les ménages les plus touchés. Les groupements professionnels et patronaux de Madagascar affirment que les filières industrielles, agricoles et touristiques doivent être également relancées car elles constituent les moteurs essentiels de croissance inclusive, d’emploi et de développement territorial. Ce n’est pas tout ! Ils ont lancé un appel à l’abandon de toute forme de violence et à la mobilisation de toutes les parties prenantes autour d’un dialogue national constructif fondé sur la responsabilité, la solidarité et la recherche d’un avenir commun.

Principaux obstacles

De leur côté, des entreprises membres de ces groupements professionnels n’ayant pas assisté à cette rencontre à Iavoloha expriment leur profonde indignation. « Ces revendications sont trop bien superficielles face à l’ampleur du drame économique que traverse le pays. On parle souvent de relance économique à chaque crise mais aucune réforme structurelle n’est engagée. Les entrepreneurs n’attendent pas ce genre de discours mais plutôt d’un cadre légal stable et crédible pour bien mener leurs activités sereinement », expliquent-elles. Plusieurs acteurs économiques pointent également du doigt le niveau alarmant de la corruption qui gangrène le pays. « Nous sommes des entreprises redevables en payant régulièrement des impôts alors que nous faisons l’objet d’un redressement fiscal abusif ces dernières années », ont témoigné certains des dirigeants. Ces opérateurs économiques qui affirment être victimes d’un climat des affaires délétère insistent également sur la nécessité de restaurer l’intégrité de la nation avant de parler de l’attractivité des investissements. « Outre le délestage et la pénurie d’eau, la recrudescence de l’insécurité, la corruption presque généralisée, la lourdeur administrative, le traitement inégalitaire en matière d’application de la loi, sont également les principaux obstacles au développement des entreprises locales », déplorent-ils. Dans la même foulée, ces entrepreneurs jugent que la concurrence n’est pas du tout loyale. En ce qui concerne la promotion des filières agricoles, ils dénoncent que les critères imposés pour l’obtention d’une licence d’exportation sont trop stricts et visent à exclure les opérateurs qui ne sont pas proches du régime en place.

Navalona R.

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