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dimanche, mai 11, 2025
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Sécurité alimentaire et nutritionnelle : La COI plaide en faveur des PEID

La Commission de l’océan Indien soutient que les spécificités des petits Etats insulaires en développement (PEID) face aux défis du développement doivent être prises en considération par les institutions politiques et de développement.

 Les petits Etats insulaires en développement devraient bénéficier d’un traitement différencié de la part de la communauté internationale, notamment pour l’accès aux nouvelles sources de financement, dont les Fonds climat. La Commission de l’Océan Indien (COI), par le biais de son secrétaire général, Hamada Madi, l’a réitéré, hier, à l’occasion de l’ouverture, à Maurice, de l’atelier régional de consultation sur le programme d’action global de l’Organisation internationale pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les PEID. Un plaidoyer qui vise à sensibiliser la communauté internationale sur les spécificités des PEID, notamment leur vulnérabilité face aux chocs mondiaux. Hamada Madi s’inquiète particulièrement de cette vulnérabilité en matière de sécurité alimentaire. « La dépendance des Etats membres de la COI aux aléas des cours mondiaux des denrées alimentaires est alarmante. L’Indianocéanie n’est absolument pas protégée des risques d’insécurité alimentaire », a-t-il souligné.

98%. Pour répondre au défi alimentaire dans les Etats insulaires de l’Indianocéanie, la COI a élaboré un programme régional de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PRESAN) avec l’appui de la FAO. Le secrétaire général en a présenté les grandes lignes dont l’objectif est d’assurer la sécurité alimentaire régionale par l’augmentation des productions agricoles, l’amélioration des moyens de stockage et de distribution ainsi que des normes phytosanitaires, entre autres. « Chacun comprendra en regardant la carte de notre région que l’alimentation de nos pays ne peut être dissociée de Madagascar, la Grande Ile, qui concentre 98% des terres arables de toute l’Indianocéanie », a-t-il rappelé.

Entité spécifique. Les PEID devront alors bénéficier de davantage de ressources pour relever les défis du développement en général et de la sécurité alimentaire en particulier. Hamada Madi n’a pas manqué de préciser, à l’occasion de l’ouverture de cet atelier régional à Maurice, que l’avenir des PEID dépend des soutiens qu’ils recevront pour atteindre les ODD (objectifs de développement durable) à l’horizon 2030. Non sans mettre en avant la nécessité de donner à ces pays la considération qu’ils méritent dans les processus de développement et les rencontres de haut niveau des acteurs dans ce domaine. « L’Afrique et ses institutions politiques et de développement doivent cesser de nous [ndlr, les PEID] considérer comme de simples éléments de grandes sous-régions continentales », a-t-il affirmé. « Il faut rappeler, haut et fort, que nos aspirations d’îliens ne peuvent s’épanouir si nous demeurons participants minoritaires – pour ne pas dire « sleeping partners » – à des forums continentaux conçus pour d’autres. Si l’Afrique donne l’exemple, le reste de la communauté internationale suivra et je ne doute pas que les PEID seront alors reconnus comme une entité spécifique au sein du Système des Nations unies ».

Recueillis par Hanitra R.

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