« Madagascar est prêt à lancer des défis pour devenir le grenier à vivres de l’Indianocéanie ». Le Président Hery Rajaonarimampianina l’a évoqué lors de l’ouverture de la Conférence des bailleurs de fonds sur la sécurité alimentaire dans l’Indianocéanie, hier, au ministère des Affaires Etrangères. « Le pays dispose de grande potentialité de 36 millions d’ha de terres arables mais seuls 3 millions d’ha ont été exploités. C’est pourquoi, des mesures incitatives seront appliquées en faveur des opérateurs pour les convier à investir davantage dans le secteur agricole. D’ailleurs, le développement agricole fait partie des actions prioritaires inscrites dans notre Plan National de Développement », a-t-il poursuivi.
Contraignants. Mais à part les problèmes politiques, les impacts du changement climatique et l’invasion acridienne constituent les facteurs contraignants au développement agricole. Et parlant de la malnutrition à Madagascar, la situation est encore alarmante. « Si nous restons inertes, la qualité du capital humain dans le pays serait dramatique», a évoqué le Chef de l’Etat. Même au niveau de l’Océan Indien, les cinq pays membres dont Madagascar, n’ont pas encore atteint l’autosuffisance alimentaire. En 2009, « les pays de l’Océan Indien ont importé près de 1,5 millions de tonnes de vivres en provenance de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique latine. Cependant, Madagascar a le potentiel de satisfaire ses besoins au niveau régional. Il suffit de mieux organiser toutes les actions avec les partenaires techniques et financiers et d’augmenter les efforts pour relancer la production agricole et piscicole », d’après le Secrétaire général de la COI, Jean-Claude de l’Estrac.
18 millions d’Euros. Pour sa part, l’Union Européenne, le principal bailleur de la COI, représentée à Madagascar par l’Ambassadeur Antonio Sanchez, a fait part qu’un accord de principe pour un programme de sécurité alimentaire régionale de la COI, financé à hauteur de 18 millions d’Euros, issu du 11e FED, sera signé le 4 juin 2015 à Bruxelles. « La COI peut jouer un rôle fondamental dans la mobilisation des appuis », a-t-il rajouté. Par ailleurs, il faut savoir que dix projets concrets seront examinés durant la 2e journée de travaux. « Ce sera une étape majeure dans la mise en œuvre effective des projets phares de notre organisation régionale », a conclu le ministre des Affaires Etrangères, Attalah Béatrice.
Navalona R.