L’amélioration de la qualité sanitaire et de la diversité des aliments disponibles dans les Etats membres de la Commission de l’Océan Indien est au cœur des échanges, lancés dans le cadre de l’atelier qui s’est tenu à Maurice.
« Jeter les premiers jalons pour apporter une réponse commune et adaptée, en s’appuyant sur une coopération renforcée entre les différents acteurs (à commencer par les laboratoires) et une optimisation des moyens disponibles ». Tels sont les objectifs premiers de l’atelier régional sur les politiques des laboratoires et le renforcement de leurs capacités, qui s’est tenu du 14 au 16 juin à Maurice. Organisé dans le cadre du Programme régional d’appui à la sécurité alimentaire et nutritionnelle(SANOI), financé par l’UE et mis en œuvre avec la COI, l’atelier avait pour ambition le renforcement et la mutualisation des moyens techniques des institutions de la région. Et ce, en permettant aux représentants des laboratoires d’avoir des échanges techniques autour de trois axes : la mise en réseau des principaux acteurs du domaine de l’analyse alimentaire dans la région ; l’état des lieux de la situation sanitaire et phyto-sanitaire (SPS) dans l’océan Indien ; l’élaboration d’un inventaire détaillé des compétences et des capacités existantes dans la région en matière d’analyse des aliments.
Défis
« La sécurité sanitaire des aliments doit être garantie à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement. Cette sécurité sanitaire est souvent tenue pour acquise. Elle est pourtant à l’origine de problèmes de santé majeurs et source de pertes économiques considérables. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), chaque année, près d’une personne sur 10 dans le monde tombe malade après avoir ingéré des aliments contaminés ; et plus de 400 000 personnes meurent chaque année à cause de maladies d’origine alimentaire, dont un tiers sont des enfants ! Tous les pays sont concernés », a souligné SEM Vincent Degert, ambassadeur de l’Union européenne. Des propos, mettant en exergue l’importance de la sécurité sanitaire des aliments, qui est actuellement un problème commun des Etats membres de la COI. De son côté, Vêlayoudom Marimoutou, secrétaire générale de la COI a souligné, dans son discours dans le cadre de la Conférence ministérielle régionale de l’Économie bleue, les multiples défis et les faibles moyens des états insulaires et riverains face aux diverses insécurités. « Les îles de l’Indianocéanie, et plus largement l’ensemble des îles africaines, partagent un ensemble de fragilités structurelles. L’isolement et l’éloignement des marchés mondiaux, l’étroitesse des territoires et donc des marchés intérieurs, les coûts exorbitants du transport maritime et aérien, la capacité limitée à produire en réalisant des économies d’échelle et, bien entendu, les défis globaux du climat, la perte de la biodiversité, l’exposition aux risques pour lesquels nos îles souffrent d’une vulnérabilité particulière », a-t-il conclu.
Recueillis par José Belalahy