
La Communauté de l’Afrique de l’Est est peut-être le bloc d’États le plus prometteur sur le plan économique de tout le continent africain.
Ce groupe, composé notamment du Kenya, de l’Ouganda, du Rwanda, du Burundi et de la Tanzanie, prend son envol économique. Envol qui pourrait emporter le Mozambique et Madagascar si les coopérations économiques et les mises aux normes des échanges commerciaux maritimes se développaient.
Le cas de la Tanzanie. Le port de Tanga a effectué des exercices ces derniers mois mettant en lumière la nécessité d’une approche unifiée de la mise en œuvre des mesures de sûreté maritime, notamment en ce qui concerne le chapitre XI-2 de la Convention SOLAS de l’OMI et le Code ISPS. Au cours de l’exercice, les participants de divers organismes gouvernementaux, y compris le secteur portuaire, sont confrontés à diverses menaces et défis à la sécurité maritime. Notamment des décisions politiques, la gestion des crises et des situations d’urgence. L’amélioration de son cadre réglementaire portuaire n’a pas tardé à payer pour la Tanzanie. Une croissance en moyenne de 7% sur les dernières années qui va atteindre les 8% en 2018. Et une industrie qui se restructure grâce à un regain de confiance de la communauté internationale et de grands opérateurs économiques. Preuve de la confiance de ses voisins dans sa sécurité maritime tanzanienne, l’Ouganda a choisi la Tanzanie pour exporter désormais son pétrole.
Le code ISPS. Parmi les outils favorisant le développement économique de la Tanzanie, on trouve donc l’ISPS. En français Code International pour la Sûreté des Navires et des Installations Portuaires. Ce code, entré en vigueur en 2004, se retrouve dans de nombreux pays à travers le monde. Les Etats-Unis, l’Union européenne, le Japon, le Nigéria, la Guinée Conakry, La Sierra Léone, Le Bénin, le Libéria, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, le Mozambique ou la Côte d’Ivoire. L’ISPS est devenu une norme incontournable pour tout port à vocation internationale. Le code ISPS nécessite une mise aux normes importantes des infrastructures portuaires et un travail de coopération économique permettant de financer ces grands changements. A Madagascar, les principaux acteurs sont déjà sur le pied de guerre, et un travail en collaboration entre les différents ports et l’APMF a commencé. Sous l’égide de l’OMI et des instances internationales qui voient d’un bon œil cette évolution qui donnera aux ports malgaches une image économique plus solide. Les opérateurs économiques malgaches vont pouvoir ainsi sécuriser leurs échanges maritimes avec leurs partenaires. Et surtout dresser un tableau de bord de leurs activités internationales en disposant de statistiques fiables sur les échanges maritimes. Ils pourront ainsi avoir une vision plus claire du développement du trafic, des capacités d’accueil et donc de l’attractivité de Madagascar.
Recueillis par Antsa.R