Seheno Lalandy épouse CHANU – Docteur en Biologie et Ecologie végétales : Une vraie passionnée de botanique !

A Madagascar, c’était une volleyeuse hors pair qui avait déjà été sélectionnée dans l’équipe d’Analamanga cadette et junior. Lalandy Seheno, épouse Chanu a foulé d’autres chemins depuis. La benjamine de la famille originaire de Fandriana est née le 18 décembre 1980 a joué dans le club de l’UJC Itaosy. Calme, souriante et très sociable, c’est aussi une vraie intellectuelle qui a voulu finir son doctorat de botanique coûte que coûte. Mariée, maman de 2 enfants, Lalandy Seheno a obtenu son diplôme de doctorat en octobre 2011. Cette thèse est issue d’une collaboration entre le Département de Biologie et Ecologie végétales, Faculté des Sciences, Université d’Antananarivo et l’Institut de zoologie, Ecole nationale vétérinaire (Tierärztliche Hochschule TIHO), Hanovre, Allemagne. Elle a écrit une thèse sur  l’étude des habitats de deux espèces de Lémuriens (Microcebus murinus et Microcebus ravelobensis) dans le Parc National d’Ankarafantsika au Nord-Ouest de Madagascar. « Madagascar est renommée mondialement par sa grande diversité floristique et faunistique, par son fort taux d’endémisme et par la présence des espèces archaïques. Malheureusement, l’Ile est considérée comme l’une des priorités mondiales pour la conservation de la biodiversité. C’est pour cette raison que j’ai choisi de faire des études de botanique pour  essayer de contribuer à la sauvegarde de notre biodiversité » dixit Lalandy SEHENO. « Mes obligations familiales m’ont amené à quitter Madagascar mais mon travail et ma passion pour la botanique me laissent liée éternellement à Madagascar ». Habitant à Bourg en Bresse (France) depuis 2010, Lalandy Seheno exerce la fonction d’enseignante en Sciences de la vie et de la terre. Parallèlement, elle fait partie de la Société des Naturalistes et Archéologues de l’Ain (SNAA) où elle partage et complète sa connaissance sur la botanique. Elle a également travaillé au sein de l’herbier de l’Université Claude Bernard Lyon 1 où elle a recensé les spécimens d’herbiers qui ont été collectés à Madagascar et qui ont été constitués à la fin du XX^e siècle. L’herbier de Lyon se situe au deuxième rang des herbiers universitaires mondiaux, après celui de Harvard aux Etats-Unis, avec plus de quatre millions de spécimens. « Actuellement, un de mes projets est de collaborer avec le Directeur de l’Herbier Professeur Georges BARALE pour compléter ces herbiers malgaches par des espèces actuellement en danger d’extinction ».

Anny Andrianaivonirina