Accusés doublement d’ « abus sexuels » sur des jeunes » et de « prise illégale d’intérêts sur base de détournements de fonds », les responsables locaux de deux associations ayant pour objet d’organiser des séjours de rupture à Madagascar, en faveur d’adolescents français en difficulté sociale ou familiale, apportent leur version des faits.
Réponse du berger à la bergère. C’est un autre son de cloche en …rupture avec celui du camp adverse qui est apporté par M.L et M.S, les structures locales de deux associations régies par le droit français parce que relevant de la protection administrative judiciaire de l’enfance (article 375 et suivants du Code civil français). Depuis leur création, les deux associations ont reçu des financements importants de la part des Départements de l’Ain et de l’Essonne dont le président du Conseil général de la première Collectivité avait d’ailleurs approuvé la convention de partenariat concernant une structure éducative pour adolescents français en difficulté sociale ou familiale.
Abus de confiance. C’est à ce titre que le président du Département de l’Essonne avait adressé le 28 novembre 2019 une plainte au Procureur de la République du Tribunal de Grande Instance de Lyon suite aux « diverses anomalies » constatées dans les comptes laissés par l’ancien conseil d’administration de l’association. Il est souligné dans la plainte que « La Direction Départementale de la Protection de l’Enfance (DPPE) a réalisé un audit comptable concernant l’association M.S remontant jusqu’à 2014 dont les premiers résultats ressortent de la note pour arbitrage. Lors de cet audit, l’activité de M.L nous est également apparue douteuse. La note pour arbitrage y détaille ainsi l’ensemble des opérations financières qui nous paraissent susceptibles d’être qualifiées d’infractions et notamment d’abus de confiance au sens de l’article 314-1 du Code Pénal ».
Usurpation de titre. Le président du Conseil général de l’Essonne reproche au bureau (en France et non à Madagascar) de l’association M.S de « nombreuses manœuvres financières non justifiées, d’opérations financières frauduleuses, de dépenses dont la justification n’est pas établie ». En somme (au propre comme au figuré), il y a eu suspicion de détournements des financements alloués par les Départements de l’Ain et de l’Essonne à l’endroit des responsables en France qui sont censés reverser une grande partie sur site, c’est-à-dire aux structures locales qui n’auraient pas reçu en totalité la part à eux destinée. En tout état de cause, la responsabilité des « anomalies » ou « détournements » relevés par l’audit diligenté par la DPPE, n’est point imputable aux responsables des structures locales mutualisées de M.S et M.L qui ont porté plainte pour « usurpation de titre et fonction, extorsion de documents, dénonciation abusive » contre le « directeur par intérim » dont la nomination n’est pas conforme aux statuts des deux associations mutualisées.
Classement sans suite. Concernant les signalements de « maltraitance et de violence » voire d’ « abus sexuels sur les jeunes » français accueillis par les deux associations, les présumées victimes s’étaient par la suite rétractées par rapport à leurs précédents témoignages devant les autorités françaises qui, après enquête, ont conclu à un classement sans suite. Coupant ainsi l’herbe sous le pied de ceux qui voulaient discréditer et faire dissoudre les antennes malgaches des deux associations, dans le but inavoué d’en créer une autre à leur place et de recevoir ainsi les financements en euros destinés à des adolescents français en séjour de rupture de 9 mois en moyenne à Madagascar.
R. O