L’Ambassadeur du Royaume-Uni à Madagascar a effectué sa dernière conférence de presse dans sa résidence sise à Ivandry, hier. Une occasion pour le diplomate de faire un tour d’horizon des trois ans qu’il a passés à Madagascar.
«Mon regret le plus important est qu’on n’a pas vu de progrès nécessaire dans le secteur de l’éducation à Madagascar». Ce sont là les mots de SEM David Ashley, Ambassadeur du Royaume-Uni à Madagascar face à la presse locale, hier. Propos qui rentrent dans le cadre des » points décevants » qui auraient marqué les trois ans de mandat du diplomate si l’on s’en tient à ses dires. «Il est nécessaire d’avoir une éducation véritablement gratuite, universelle et de qualité pour tous les enfants de Madagascar», a-t-il interpellé. Avant de noter que «sans une amélioration de l’éducation publique, il serait difficile pour Madagascar de profiter de son dividende démographique et de donner à ses jeunes les opportunités qu’ils méritent».
Loin
Profitant de l’opportunité, David William Ashley invite les membres du parlement et le prochain gouvernement à faire de l’éducation une priorité absolue dans les mois et années à venir. Ce qui risque fort bien d’attendre, du moins pour cette année avec les coupes budgétaires effectuées dans le secteur de l’éducation. A l’instar des autres secteurs sociaux, l’éducation dans son ensemble a connu un sabrave budgétaire de l’ordre de -14,4%. Pris un à un, les ministères affichent respectivement les baisses suivantes : – 31,2% pour le ministère de l’éducation nationale, – 20,8% pour le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle et enfin -9,7% pour le département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Compte tenu de la situation, le corollaire existant entre le niveau de pauvreté des Malgaches et l’éducation (tant en termes d’accès que de qualité) ne pourrait pas vraiment changer. Ce qui signifierait une stagnation de la situation d’extrême pauvreté observée dans le pays. Ce, malgré le fait qu’il a toujours été recommandé que «l’éducation est un phare d’espoir dans la lutte contre la pauvreté et un appel à investir dans les enfants d’aujourd’hui pour forger un avenir meilleur».
José Belalahy
